« La guerre des marionnettes », Adam-Troy CASTRO

Présentation de l’éditeur :
Toujours à la poursuite des Démons Invisibles, responsables de la mort de ses parents, Andrea Cort se rend sur la lointaine planète Vlhan. Ses imposants habitants y pratiquent un rituel qui tient tout autant du spectacle de danse que du suicide collectif. Une fois, par le passé, le ballet a dégénéré, et les habitants de Vlhan se sont retournés contre les spectateurs présents pour les massacrer. Andrea est convaincue qu’élucider le mystère à l’origine de cette tragédie peut la mener à ses Démons Invisibles. Mais la disparition d’une jeune fille vient rapidement compliquer sa quête personnelle. Vlhan est une planète dangereuse et Andrea ignore à quel point elle s’apprête à danser avec la mort.

Deux nouvelles, « Les lames qui sculptent les marionnettes » et « La cachette », encadrent le roman proprement dit « La guerre des marionnettes », qui donne son titre au livre. C’est le troisième et dernier tome des aventures d’Andrea Cort (tome 1 : « Émissaires des morts » ; tome 2 : « La troisième griffe de dieu ») et à mon sens il ne peut pas se lire indépendamment des précédents.

J’étais pourtant prévenue, grâce à Apophis dont la mise en garde dans sa présentation du roman ne m’avait pas échappé :
« En matière de pierres d’achoppement, au moins potentielles, signalons tout d’abord le fait que c’est très, très, mais alors très TRÈS noir ; ce doit même être le livre le plus sombre, désespéré, presque nihiliste, que j’ai lu depuis ce monument de la SF qu’est L’Usage des armes de Iain M. Banks, il y a… trente ans »
Mais, vaillante comme je suis (davantage lorsqu’il s’agit de lire les choses que de les voir sur écran), curieuse de découvrir la suite (et théoriquement fin) des aventures d’Andrea Cort, je me suis bravement lancée dans cette lecture, en mode « même pas peur ». J’ai donc, dans « Les lames qui sculptent les marionnettes », suivi Jason Bettelhine (dont nous avons fait la connaissance dans le tome précédent) se rendant sur la planète Vlhan à la recherche de son amie Harille, été avec lui atterrée lorsqu’il découvre les transformations ou plutôt les mutilations qu’elle a subies pour accéder au ballet vlhani, mais pas de quoi m’empêcher de continuer, j’ai déjà lu pire, me suis-je dit. Donc j’ai poursuivi avec le roman, apprécié qu’il soit mené tambour battant, fait fi des horreurs d’une incompréhensible et terrifiante guerre civile et continué à me dire que, ma foi, tout allait bien, j’encaissais.
Sauf que, parvenue à la fin du roman, blocage. Je n’arrivais pas à lire « La cachette » (57 p) (pour être honnête, j’ai lu le début … et la fin), alors qu’on était parti pour une enquête comme Andrea sait les mener à la perfection et non pas pour une course-poursuite jalonnée de massacres et combats insensés avec des personnages malmenés de bout en bout comme dans « La guerre des marionnettes ».
Cette pause imprévue m’a permis de faire le point.
En réalité, je n’avais pas encaissé « La guerre des marionnettes » aussi bien que je l’avais cru. Si plaisir de lecture il y avait eu, du fait des péripéties et des découvertes surprenantes au cœur de l’histoire, il avait été largement contrebalancé par une sensation de plombant-désespérant qui maintenant surnageait. Ce qu’Andrea avait vu, ce qu’elle avait dû affronter, le choix impossible qu’elle avait été obligée de faire, le tour que son existence allait malgré elle prendre, tout cela ne « passait » pas, finalement.
J’ai rendu le roman à la bibliothèque en n’ayant pas repris « La cachette » (mais j’ai aperçu ce qui s’y jouait).
C’est « Émissaires des morts », le premier volet des aventures d’Andrea Cort, qui reste mon tome préféré sur les trois.

« La guerre des marionnettes », Adam-Troy CASTRO
traduit de l’anglais (États-Unis) par Benoît Domis
éditions Albin Michel Imaginaire (540 p)
paru en juin 2022

Les avis de : Apophis, FeydRautha, Célinedanaë

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5 commentaires sur “« La guerre des marionnettes », Adam-Troy CASTRO

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    1. Tu as sûrement lu bien pire et c’est ce que je me suis dit pendant que je lisais et qu’il me semblait que tout passait sans problème. Ça ne fout pas la trouille à proprement parler (on n’est pas dans un film d’horreur, même si certaines images ne sont pas agréables à imaginer), mais c’est super sombre, donc ça t’imprègne insidieusement de cette noirceur continuelle et c’est après coup que je l’ai ressenti (bon, je ne vais pas aller jusqu’à parler de stress post traumatique 😀!).

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      1. Les films d’horreur, on se dit que ça n’existe pas, le truc dégueu dedans (quoique), mais je vois de quoi tu parles, certains romans mettent mal à l’aise, terriblement mal à l’aise et laisse des horribles sensations ensuite.

        Aimé par 1 personne

  1. Oui il est bien noir ce tome (et déjà le premier ne respirait pas la joie de vivre). C’est passé comme une lettre à la poste pour moi (et en audio en plus), je devais être de fort méchante humeur quand je l’ai écouté je crois 😅

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