
Serveuse le soir, Camille passe une bonne partie de son temps libre sur un banc face à la demeure de Roland Mars. C’est un vieil homme, écrivain et philosophe célèbre, dont certains propos ont marqué Camille. Autrefois, bien des années avant sa naissance, sa mère a eu une liaison avec lui, brève, car il était déjà « marié à une maison ».
Mars finit par approcher Camille en lui proposant un curieux marché : s’occuper pendant un mois de la première des pièces, immenses, de sa propriété, en nettoyant quotidiennement le sol et en soignant les plantes qui l’occupent, sans chercher à ouvrir la porte située à l’extrémité de ladite pièce. Si elle franchit cette porte ou si elle parle de cet accord à quiconque, il en restera là.
Ainsi commence, pour Camille, un périple qui l’amènera bien loin de cette maison étrange aux pouvoirs insoupçonnés, et aux confins d’elle-même …
Une fois de plus, c’est une couverture qui m’a séduite et attirée vers une bande dessinée à la quatrième de couverture (que je n’ai pas reprise ci-dessus) énigmatique. Le prologue aussi était énigmatique, qui nous offre une scène brutale, aperçu de temps anciens où l’on voit des barbares arriver pour massacrer les habitants terrorisés d’un village.
On marche donc dans les pas de Camille et, rapidement (la BD est un one-shot de 72 pages aussi les choses ne traînent-elles pas), on découvre que son incursion dans la demeure de Mars va se muer en une immersion dans des contrées inconnues, au-delà des lisières du conscient et du rationnel.
Là, le lecteur a deux solutions : soit il déclare qu’il est face à du grand n’importe quoi (ce fut ma première réaction, lorsque l’histoire s’est orientée dans une direction à laquelle je ne m’attendais pas) ; soit il accepte de franchir le pas en suspendant son incrédulité, pour explorer les dimensions surprenantes offertes par la narration.
C’est finalement cette seconde option que j’ai choisie et j’ai apprécié la cohérence d’un récit, parcouru de pulsions violentes, où l’on entrevoit un univers de possibles individuels ancrés dans une dimension universelle (je sais, c’est un peu abscons, mais je ne vais quand même pas tout vous raconter !).
Un album sans temps mort, dont j’ai aimé le graphisme énergique, mis en valeur par une belle gamme chromatique : à tenter si vous êtes partant-e pour un périple extra-ordinaire, conjuguant fantastique et ésotérisme !
N.B. : lu en numérique via NetGalley


« Celle qu’il n’attendait pas » : récit complet par MAKYO (scénario), Luca CASALANGUIDA (dessin) et Marco FERRACCIONI & Ilario D’ANGELO (couleur)
éditions Delcourt (72 p)
album cartonné format 240 x 320 mm – 16, 95 €
paru en février 2023
Je ne crois pas que cela me plairait…
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Oui, je ne la sens pas trop pour toi, cette BD …
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Voilà qui attise la curiosité !
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Tant mieux 😉 !
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ça a l’air très particulier!
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Et ça l’est !
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Tu me rends curieuse ! Ton résumé m’a fait penser au conte de Barbe-Bleue, mais il n’y a peut-être pas de lien… A lire pour le savoir donc^^
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Effectivement, à part l’interdiction de franchir une porte, aucun lien avec Barbe-Bleue ^^ !
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C’est un peu mystérieux 🙂
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Tu peux même dire très mystérieux 😉 !
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je suis bien tentée pour ma part, merci pour la découverte !
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Ravie de t’avoir donné envie de lire cet album !
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Le postulat de départ me plaît bien, la suite, j’en suis moins sûre… par curiosité, je jetterais bien un oeil.
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La couverture m’attire, je serais curieuse de découvrir cet album. 🙂
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