« 06H41 », Jean-Philippe BLONDEL

6h41Dans le train de 6H41 qui se dirige vers Paris, un homme et une femme se retrouvent par hasard assis côte à côte.
Ils se reconnaissent mais n’en soufflent mot.
Vingt-cinq ans auparavant, la relation qui les avait brièvement unis s’était défaite à l’occasion d’une escapade londonienne qui les a marqués durablement.
Le lecteur voyage en leur compagnie, passant tour à tour des pensées de Cécile Duffaut à celles de Philippe Leduc, que cette rencontre pousse à examiner leurs vies respectives…

Décidément, entre Blondel et moi, la relation est chaotique !
Après deux essais insatisfaisants ( Le baby-sitter  et  Blog ), j’avais été touchée au cœur par  Et rester vivant  et  G 229  fut à nouveau une lecture à forte résonance pour moi.
C’est donc en toute confiance que j’ai commencé à lire 06H41 , dernier roman de l’auteur au sujet duquel j’avais aperçu quelques critiques fort élogieuses.
Las ! Il ne m’a pas fallu longtemps pour me rendre compte que, avec ce roman-ci, j’allais retourner à la case départ.
Objectivement, je ne peux que constater que le récit est bien construit, avec l’alternance des points de vue et le souci d’éveiller la curiosité du lecteur (que s’est-il passé exactement à Londres ? et là, maintenant, dans ce train, ces deux-là vont-ils finir par se parler ?). Sauf que mon intérêt ne l’était guère, éveillé (pour un peu, je les aurais laissés en cours de route, nos deux passagers). Et si j’appréciais, à l’occasion, les aphorismes bien trouvés pour rendre compte du temps qui passe et de nous qui changeons, rien dans ce récit ni dans la personnalité de chacun des protagonistes ne me parlait : ce qui, chez les lecteurs enthousiastes, avait sonné vrai ne rencontrait aucun écho chez moi, pire, je discernais du factice là où ils avaient perçu de l’authentique …
Une déception, donc : dommage pour moi 😦 .

« 06H41 », Jean-Philippe BLONDEL
Editions Buchet Chastel (232 p)
Paru en janvier 2013

In Cold Blog a apprécié ce « texte tout en finesse et sensibilité où, comme à son habitude, Jean-Philippe Blondel pose un regard tendre mais lucide sur ses personnages et emmène son lecteur dans un voyage aigre-doux au cœur de l’intime. » Son billet vous renverra vers ceux d’autres lecteurs, aussi conquis que lui.

22 commentaires sur “« 06H41 », Jean-Philippe BLONDEL

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  1. Bon, tu es restée à quai… Contrairement à toi, j’ai réussi sans mal à partager tout à tour avec Philippe et Cécile certains comportements, certaines situations… Contrairement à toi, encore, « G229 » et « Et rester vivant » sont de Blondel les deux livres (j’ai du mal à les appeler romans) qui m’ont le moins plu, le dernier tout particulièrement. Ceci expliquant peut-être cela…

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    1. Oui, je suis « restée à quai », c’est tout à fait ça !
      Et, effectivement, il semblerait que je n’aime, de Blondel, que ce qui est un peu atypique chez lui…

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  2. Autant j’avais bien aimé « G229 » qui résonnait en moi, autant « Et rester vivant » ne m’avait qu’à moitié convaincue car je n’ai pas trop les récits basés sur des flash back qui finissent par casser mon empathie en casser le film chronologique. Celui-ci ne me tente pas, surtout par la thématique en fait, donc je passe.

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  3. Les avis commencent à être partagés sur ce livre. Ce qui me dérange un peu, au vu des résumés que j’ai lus, c’est qu’il y a certains points communs avec This is not a love song… Je crains l’impression de déjà vu…

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    1. Il m’est difficile de te répondre, Gwenaëlle, car je n’ai pas lu le roman dont tu parles. J’ai moi aussi noté, dans quelques billets, que des lecteurs faisaient des rapprochements avec d’autres oeuvres de l’auteur… mais Blondel ne serait pas le seul, loin de là, à reprendre des thématiques déjà abordées antérieurement en les traitant différemment.

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    1. Oui, je suis revenue à ton billet après lecture (je l’avais aperçu quand j’étais en train de lire le roman, donc je l’avais mis de côté pour après) et j’ai vu que tu n’avais pas été totalement convaincue.

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  4. Je fais partie de ceux qui ont beaucoup aimé ce livre que j’ai trouvé très sensible. C’était mon premier Blondel, il faudra que je lise les autres pour voir si je suis toujours conquise.

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  5. Bon, j’avais eu envie de lire Et rester vivant, mais celui-ci me tente moins, l’argument ne me dit rien… Blog, c’était pour les ados ou je me trompe de livre?

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    1. Ah, mais il ne faut pas trop te fier à moi, il semblerait que je sois (bien malgré moi) une lectrice un peu atypique de l’auteur ! Parmi les lecteurs qui le fréquentent de longue date, « Et rester vivant » n’a pas fait l’unanimité. En revanche, « Passage du gué » semble ne recueillir que des éloges, donc je crois que tu devrais plutôt commencer par lui (ou encore : « Accès direct à la plage », « This is not a love song »)

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  6. J’ai essayé Blondel avec « Le baby sitter », et sans avoir détesté, je n’ai vraiment pas adoré. L’auteur a l’air sympathique mais je ne suis pas vraiment tentée de recommencer…

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    1. L’auteur est TRES sympathique, comme j’avais pu le vérifier lors d’une rencontre au Furet à Lille.
      J’étais d’autant plus déçue de ne pas avoir accroché à ce dernier roman…

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