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1941 : Sur le paquebot reliant New York à Buenos Aires, le Yougoslave Mirko Czentovic, champion du monde d’échecs, condescend moyennant finances à affronter un riche et arrogant quidam. Mais alors que celui-ci est en passe de se faire écraser pour la deuxième fois, un inconnu vient lui prêter main forte et bouleverse le cours de la partie.
L’histoire de cet inconnu, un Autrichien naguère avocat et gestionnaire de fonds, qui fut détenu et questionné par la Gestapo des mois durant, s’enchâsse alors dans le récit, avant de ricocher sur lui d’inquiétante manière …
Je connaissais la nouvelle de Zweig et l’album me l’a remise en mémoire. Le style graphique de David Sala est particulier, pas forcément ce qui m’attire de prime abord, mais le dessinateur fait preuve d’une impressionnante puissance d’évocation, avec une gamme chromatique bien choisie. Si les visages ne me convainquent pas toujours, le moins puisse dire est qu’ils sont expressifs. Les plans d’ensemble me séduisent davantage, qu’ils nous projettent à bord du paquebot (dont les planchers ne cessent de rappeler les cases du jeu d’échecs emprisonnant le héros) … ou à l’intérieur de la tête de notre inconnu (je pense en particulier à une planche remarquable, page 85, où, face à lui-mêm5e, il se retrouve démultiplié à l’infini).
Pour représenter la captivité de l’inconnu et les mécanismes psychiques alors à l’œuvre (comme ils le seront à nouveau ultérieurement), Sala témoigne de beaucoup de créativité, avec un découpage de planches original, qui fait écho à la structure et au rythme du récit, et quelques belles trouvailles dans leur présentation (p 49 – 51).
Une adaptation réussie de la nouvelle de Stefan Zweig.
(suivie d’un cahier de recherches et d’esquisses)
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« Le joueur d’échecs », David SALA (d’après Stefan Zweig)
éditions Casterman (128 p) – format 24,2 x 32,1
paru en 2017
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j’ai beaucoup aimé la nouvelle de Stefan Zweig .
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une adaptation réussie !
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Zweig est à l’honneur cette semaine et c’est tant mieux.
Je note le titre et j’espère qu’une de mes médiathèques l’aura.
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J’ai lu le texte il y a longtemps et ce que tu dis de la BD me tente bien!
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Je garde un excellent souvenir de cette lecture. L’adaptation est sublime !
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