« […] quand Adamsberg entra dans la pièce, de son pas toujours un peu tanguant, souriant à chacun, serrant les mains, les inquiétudes de Danglard furent aussitôt ravivées. Plus venteux et ondoyant que jamais, le regard inconsistant et le sourire vague, le commissaire semblait avoir perdu les pans de précision qui charpentaient néanmoins ses démarches, comme autant de jalons espacés mais rassurants. Désossé, dévertébré, jugea Danglard. Amusant, encore humide, pensa le lieutenant Veyrenc. »
Alors qu’il s’attardait en Islande, suite à son enquête précédente (Temps glaciaires), le commissaire Adamsberg doit revenir d’urgence prendre les rênes (si tant est que cette expression convienne en ce qui le concerne) de sa Brigade pour résoudre une sordide affaire d’épouse écrasée sous les roues d’un 4×4 piloté au choix (mais justement, il faut choisir) par le mari ou l’amant.
Trouver l’identité du criminel n’est qu’un amuse-bouche (si tant est que l’expression convienne ici). Adamsberg note en effet l’intérêt marqué d’un de ses lieutenants pour une certaine araignée, dite recluse, qui met le web en ébullition : trois morsures de recluse viennent, coup sur coup, de s’avérer fatales aux victimes. De là à pressentir qu’il y a eu meurtres, même s’il s’agissait de personnes âgées et donc plus fragiles, il n’y a qu’un pas, que le commissaire franchit …
Depuis que j’ai découvert Fred Vargas, il y a une dizaine d’années, je ne rate jamais la parution de ses romans, achetés et lus dans la foulée. Celui-ci n’a pas fait exception à la règle et il fut dévoré (pas comme l’autre livre que j’avais en cours à ce moment-là et dont j’ai interrompu la lecture sans aucun remords), alors même que je me disais qu’il fallait savourer. Parce qu’avant tout c’est l’écriture et la manière de raconter de Vargas qui me captivent. Parfois, je me dis qu’elle pourrait me raconter n’importe quelle histoire, y compris la plus improbable, je serais sous le charme. Mais je vous rassure, cette histoire d’araignée (mais pas que) est fort habilement tissée. Quant à cette manière de raconter dont je vous parlais, on va dire que l’auteur non seulement a une plume mais aussi l’art de parsemer son récit, cohérent, d’annotations sur les gens et les choses un peu décalées, qui donnent matière à sourire, à s’étonner ou à rêver. Avec Vargas, on lit des polars (je n’en lis plus beaucoup) mais surtout des romans qui ont leur musique bien à eux et l’entendre à nouveau est un vrai bonheur.
« Quand sort la recluse », Fred VARGAS
Editions Flammarion (478 p)
Paru en mai 2017
Je ne lis pas de polars. Mais j’étais à Paris pour quelques jours et j’ai remarqué que ce roman était dans toutes les vitrines des libraires.
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Mais (et je rejoins entièrement Keisha dans la réponse qu’elle te fait plus bas) en réalité on ne lit pas Vargas parce que c’est du polar : on la lit pour une écriture et une atmosphère :).
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On est d’accord ! Et je crois que plus je lis Vargas et plus je l’aime. Tu as raison : elle peut nous raconter n’importe quoi, on la suit. (et bravo pour la photo !)
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Contente que la photo (avec un cadenas plein de significations 😉 ) t’ait plu !
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Luocine, Vargas, ce n’est pas ‘que’ polar, c’est une plume, un univers. Et je devrais bien m’y remettre, tiens.
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Mais oui, faut te remettre à lire Vargas !
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Il est sur ma liste pour les vacances, je me régale d’avance!
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Tu peux !
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Comme Keisha, il va falloir que je m’y remette, vous êtes toutes trop tentatrices. Mais je vais attendre tranquillement la bibli.
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Incontournable pour les biblis, pas de problème !
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C’est exactement ça. Je trouve toujours ses histoires totalement irréelles, et pourtant, je les dévore !
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Ce coup-ci, c’était plus réaliste (enfin, par rapport à d’autres de ses romans 😉 ).
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Pas dans ma pile de lectures prochaines, mais il paraît peu probable qu’il n’y surgisse pas pendant l’été !
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Oui, tu succomberas à la tentation Vargas, Kathel 🙂 !
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Je me suis précipitée en librairie le 10 pile, jour annoncé de sa sortie, j’ai commencé à le lire dans le bus, je l’ai terminé le lendemain seulement, parce que même quand tu lis Vargas, il faut manger, dormir et aller bosser, ce qui est bien dommage !
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Ah ah ! Je vois que les inconditionnelles ont le même modus operandi !
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Bonsoir Brize, lu en deux jours entre avant-hier et ce matin: j’ai beaucoup aimé et c’est très bien écrit. Bonne soirée.
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Oui, c’est un bonheur de lire sa prose !
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Qui n’a rien à voir: j’aime beaucoup la nouvelle présentation du blog 🙂
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Ah, merci Sido ! ta remarque me fait très plaisir ! Changement tout récent et je suis très contente de ce nouveau look !
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toi aussi alors … 😉 Je n’étais pas fan des premiers romans mais j’ai adoré Temps glaciaires, alors oui pour celui-là!
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Et j’approuve ce oui 🙂 !
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J’ai hâte de retrouver mon cher Adamsberg 🙂
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Eh oui, c’est qu’on l’aime bien, notre commissaire Pelleteur de nuages !
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Alors j’ai tout à découvrir chez elle, je n’en ai lu qu’un, pas trop aimé, il faut que je lui donne une seconde chance d’autant plus que mon cher et tendre aime beaucoup et du coup ils sont presque tous dans ma bibliothèque 🙂
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Il y en a un de l’auteur que je n’ai pas aimé, je ne sais plus le titre mais ce n’était pas avec Adamsberg. Sinon, il faut aimer le style, dans tous les sens du terme, et je comprends qu’on n’accroche pas, c’est particulier.
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Ah oui, j’aime beaucoup Vargas moi aussi ! Et pourtant je ne suis pas polar. Elle arrive à m’embarquer sans problème.
J’ai noté que son dernier opus était top.
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Oui, il a l’air de faire l’unanimité (parmi les amateurs) !
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