Dans l’Abbaye de Leibowitz sont conservés les précieux Mémorabilia : ces écrits, rares, portent traces d’un lointain passé d’avant le Grand Déluge de Feu, les retombées et la destruction des livres au cours de la période de Simplification qui suivit. Maintenant, seule une infime partie de la population sait lire et écrire et, dans ce moyen-âge d’un nouveau genre où perdurent chez certains individus les monstrueuses traces physiques du cataclysme, sciences et techniques sont à redécouvrir.
Frère Francis, un novice de l’abbaye astreint à jeûner dans le désert, met par hasard au jour d’étonnants fragments qui pourraient bien provenir du fameux Leibowitz, le fondateur de cet ordre qui se chargea de préserver la mémoire de l’ancienne culture …
Voilà un classique de la science-fiction dont le titre m’était évidemment connu, mais c’est précisément lui qui m’en tenait éloignée : une histoire d’abbaye et de moines … pas pour moi !
Force m’est de constater que je me trompais car ce livre fut tout à fait à mon goût.
Certes, sa préoccupation majeure, l’apocalypse nucléaire, s’ancre dans l’époque de guerre froide pendant laquelle il a été écrit (à l’heure actuelle, c’est le réchauffement climatique et ses conséquences qui sont à l’ordre du jour dans la SF post-apocalyptique). Mais le traitement de l’ensemble, en trois volets autonomes qui défient les siècles, lui donne la couleur d’une fable intemporelle sur la vanité humaine et sa désespérante capacité à oublier les tragiques erreurs du passé. Et puis il y a le style, extrêmement vivant, avec des situations ou des passages drôles (mais oui !) que je ne m’attendais pas à trouver dans ce type d’histoire. Quant aux personnages principaux, variant d’un récit à l’autre (le roman se compose de trois nouvelles initialement publiées sur plusieurs années), nul besoin de partager leur foi ou leurs convictions pour apprécier leur vérité, tant l’auteur sait les faire vivre pour nous. Le regard qu’il porte sur eux est étonnant, car sa capacité à les comprendre pour ainsi dire de l’intérieur n’exclut pas la distance, amusée ou très critique, de l’observateur penché sur ces trop prévisibles créatures que sont les hommes.
Au final, « Un cantique pour Leibowitz » s’est avéré une lecture tonique, souvent caustique, pas ennuyeuse pour un sou et diablement bien vue.
« Un cantique pour Leibowitz », Walter M. MILLER Jr.
Titre original A Canticle for Leibowitz (1960)
Traduit de l’américain par Claude Saunier
Edition Folio 2013 (464 p) revue et complétée par Thomas Day
Prix Hugo 1961
Ah ah! un zeste d’humour et un regard caustique dans un roman de SF, voilà qui pourrait me plaire! Je note.
J’aimeJ’aime
Oui, ça pourrait bien te plaire, Tasha !
J’aimeJ’aime
Celui-là, et sa suite, sont dans mes priorités d’achats !
C’est un grand classique de la SF, j’ai hâte de le (les) lire !
J’aimeJ’aime
J’ai profité de l’offre numérique de Folio pour acquérir ce volume à un prix peu élevé et je l’ai lu dans la foulée de l’achat (ce qui n’est pas forcément le cas des livres que j’achète en numérique !).
J’aimeJ’aime
Je suis d’une ignorance crasse en matière de Sci-fi qui est, d’abord, un genre qui ne me correspond pas. Or, quand je lis ce que tu dis de ce roman, je me dis qu’il faudrait vraiment que j’arrive un jour à me débarrasser de mes a-priori débiles+.
J’aimeJ’aime
Ah, non, ICB/ »a priori débiles », ça ne va pas du tout ensemble !
Bon, parlons clair : oui ou non, as-tu lu « Des fleurs pour Algernon » ?
J’aimeJ’aime
Ça a l’air pas mal, je le note. Merci !
Le Papou
J’aimeJ’aime
C’est même pas mal du tout !
J’aimeJ’aime
Si ut as aimé le premier, sache que le second est dispo http://www.amazon.fr/Lh%C3%A9ritage-saint-Leibowitz-Walter-Miller/dp/2070449297/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1375438428&sr=8-3&keywords=miller+leibowitz
J’aimeJ’aime
Oui, je le savais, mais cette suite qui en fait n’en est pas une ne me tente pas.
J’aimeJ’aime
Comme toi, je ne connaissais que de titre… mais si j’avais su que c’était une histoire d emoines, j’aurais probablement lu avant. Aussi loin de la religion sois-je, j’aime les histoires de moines!
J’aimeJ’aime
Ce n’est pas qu’une histoire de moines, mais ils y jouent un rôle important !
J’aimeJ’aime