« Blackwater 2 : La digue », Michael MCDOWELL

(ce tome fait suite à « Blackwater 1 : La crue » … donc sa présentation ci-dessous contient des SPOILERS sur la fin du volume précédent)
Elinor et Oscar ont enfin récupéré la maison que Mary-Love avait fait construire et aménager pour eux, en lui cédant la garde de leur bébé Miriam. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, d’autant qu’Elinor se trouve à nouveau enceinte, si la fameuse digue, visant à protéger Perdido d’une nouvelle crue, cette digue dont la jeune femme ne veut pas entendre parler, n’était à l’ordre du jour. Et voilà que Mary-Love, cherchant toujours des noises à sa belle-fille, se met en tête d’héberger l’ingénieur chargé d’en étudier la construction, Early Haskew …

Après avoir lu à sa sortie le tome 1, « La crue », je poursuis ma découverte de cette saga « Blackwater » que Monsieur Toussaint Louverture a mise sous le feu des projecteurs au travers d’un projet éditorial intelligemment conçu et efficacement relayé par les réseaux sociaux et les médias en tous genres. Mais mon engouement initial a baissé d’un cran.
Trop de Mary-Love à mon goût (on prend la même et on recommence), jeune quinquagénaire mère d’Oscar et de Sister (vingt-neuf ans), sa fille qui vit encore avec elle. Soucieuse de continuer à régner sur son entourage, elle fomente tous azimuts dans cette optique, allant jusqu’à s’en prendre à sa nièce, Grace, dix ans, en tâchant de rompre l’amitié qui la lie à Zaddie, la jeune domestique noire. Le personnage, déjà peu épargné jusque là, en devient grotesque à force de caricature, en tout cas elle m’a saoulée.
Heureusement, il n’y a pas qu’elle dans le roman et tout ne tourne pas autour de ses manigances… mais la psychologie des personnages, cela ne me dérangeait pas initialement, il faut donc croire que je deviens moins indulgente (la faute à Mary-Love !), continue à n’être qu’esquissée à grands traits, certes suffisants pour le fonctionnement de l’histoire mais sans plus. Le développement de celle-ci, s’il ne manque pas d’intérêt, m’a laissée un peu frustrée pour ce qui est de l’aspect fantastique : même s’il y a bien quelque chose dans cette dimension-là, j’attendais davantage.

J’ai à nouveau pris plaisir à lire ce tome, en une soirée comme le précédent, mais il ne m’a pas assez surprise/convaincue pour que je continue à acheter les 4 suivants (à 8, 40 € le volume, multiplié par 6, on a le droit d’être exigeante, la chouette maquette des livres ne suffit pas). Comme la série ne manque cependant pas d’attrait, au-delà des réserves que j’ai pu formuler, je pense que je les lirai si j’ai l’occasion de les trouver en bibliothèque (ce qui devrait être le cas vu l’écho médiatique de la série). D’ici là, et à moins que les chroniques sur le tome 3 ne me fassent soudain changer d’avis, j’attendrai patiemment.

« Blackwater 2 : La digue », Michael MCDOWELL
titre original : Blackwater 2 : The Levee (1983)
traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier
éditions Monsieur Toussaint Louverture (256 p)
paru en avril 2022

7 commentaires sur “« Blackwater 2 : La digue », Michael MCDOWELL

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  1. Bon, j’ai acheté le premier, mais je crois que je vais attendre un peu avant de le lire, histoire de voir si cela vaut la peine de se lancer dans la série… je vais faire comme toi, ce sera selon ce que les lecteurs diront des prochains tomes !

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  2. Personnellement j’ai été déçue par le premier tome et je me suis demandée , vu les critiques élogieuses, si je lisais bien le même livre . Bref, je ne poursuivrai pas l’aventure pour le moment .

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  3. C’est vrai que Mary-Love est encore plus pénible dans ce tome mais, ça permet aux autres personnages d’en prendre vraiment conscience et d’enfin s’émanciper donc ça m’a paru réussi.
    Oui, le fantastique reste très secondaire, c’est toujours le cas dans les tomes 3 et 4 que j’ai lu. Mais, j’aime tellement suivre ces personnages que je lis la saga avec plaisir.

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