
Fils de pharmacien, Jacques Fleurentin (né en 1950), avant de reprendre tardivement l’officine de son père, où il mit en pratique ses connaissances en matière d’utilisation des plantes, s’est pendant de nombreuses années intéressé directement à celles-ci. Il a effectué ses recherches sous l’égide du professeur Jean-Marie Pelt, voyageant ou séjournant de par le monde, au Yémen initialement (dans le cadre de son doctorat), toujours en quête des plantes locales et de leur utilisation traditionnelle par les guérisseurs, dans un cadre préventif ou thérapeutique.
Le recueil de ce savoir a donné naissance à l’ethnopharmacologie : les connaissances empiriques sont vérifiées de manière scientifique ; si elles sont validées, les plantes qui en ont fait l’objet sont intégrées au sein de la pharmacopée officielle, ce qui permet la conservation et la transmission d’un savoir ancestral. Cette démarche, effectuée entre autres en liaison avec des anthropologues, veille à être mise en œuvre en respectant les intérêts des peuples concernés, pour que le recours à des plantes locales ne vienne pas perturber l’équilibre économique de leurs régions.
C’est la superbe couverture de cet album qui m’a attirée et, comme le thème piquait ma curiosité, je suis partie à sa découverte.
Si je connaissais Jean-Marie Pelt, qui fut son mentor, je n’avais jamais entendu parler de Jacques Fleurentin. Natif de Metz, il y a fondé en 1986, avec un groupe d’amis, la Société Française d’Ethnopharmacologie : elle est située au cloître des Récollets, où un laboratoire de recherche dont il était le directeur avait auparavant été implanté pour lui. C’est là qu’il procédait aux expériences visant à tester les plantes récoltées dans différents pays du globe, pour confirmer (dans 80 % des cas) ou pas les propriétés que leur prêtaient les guérisseurs.
La BD nous permet de faire connaissance de l’homme et de sa passion pour les plantes. On suit une partie de son parcours : il illustre grâce à de nombreux exemples l’importance que revêt le pouvoir des plantes sur notre santé, par rapport à celui des médicaments conçus à partir des seules molécules chimiques de synthèse, comme cela se pratiquait jusqu’aux années quatre-vingt-dix. (« Une autre voie de recherche est apparue depuis, qui redonne sa place au global, avec l’utilisation de mélanges de molécules, d’extraits de plantes ou de mélanges d’extraits de plantes »).
« La demande est forte dans nos pays développés qui souhaitent un retour à une phytothérapie naturelle, efficace, contrôlée et dispensée par un pharmacien », explique Jacques Fleurentin.
Le graphisme est de qualité et le choix de la colorisation autant que le détail du trait conviennent parfaitement au propos, mettant aussi en valeur les plantes évoquées dans des planches qui évoquent celles des botanistes du passé.
Une BD biographique et documentaire qui mérite le détour !
N.B. : lue en numérique via NetGalley, je n’ai pas vu sa version papier


« L’homme qui aimait les plantes », Stéphane PIATZSZEK (scénario), Benoît BLARY (dessin et couleur)
éditions Soleil – collection Quadrants (88 p)
dimensions : 20,2 x 26,5 cm – 16, 95 €
en librairie aujourd’hui 1er février 2023
Déjà, la référence à Jean-Marie Pelt est gage de qualité. Et ce que tu en dis est très tentant. Direction bibliothèque … (en général, ils suivent, surtout sur les BD).
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C’est une BD qui vise un public large, donc je pense qu’ils vont suivre.
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J’aime beaucoup ce genre de « BD reportage » ou « BD documentaire »
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Ce n’est pas forcément ce que je lis, mais le graphisme m’a séduite d’emblée.
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Voilà qui m’intéresse beaucoup !! Merci pour la découverte
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L’ethnopharmacologie était une découverte pour moi !
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C’est vrai que la couverture est attirante, le sujet très intéressant et les planches me plaisent beaucoup ! Je vais aller voir si elle est toujours disponible sur NetGalley. 🙂
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Oui, elle y est toujours proposée 🙂 !
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La couverture est en effet magnifique et l’intérieur a l’air de l’être tout autant. Merci pour la découverte !
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C’est toujours agréable de partager quand on se dit que l’album a des chances de plaire à pas mal de lectrices 😉 !
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ça a l’air d’être une biographie très réussie!
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On n’a que les grandes lignes de la biographie de Jacques Fleurentin (toujours vivant), celles qui le lient à son parcours d’ethnopharmacologue, car c’est cet aspect qui est privilégié.
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J’adore les plantes, ce livre est fait pour moi et les dessins sont superbes, en plus 🙂
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Aaaah 🙂 !
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« Aaaaaah », comme chez le médecin ! 😆
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🤪
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Une BD faite pour une fille qui comme moi qui aime d’amour les plantes ! Je note !
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Donc toi, contrairement à moi, tu dois savoir que ce qu’on appelle les plantes « succulentes », ce sont les plantes grasses (l’appellation m’a beaucoup plu) !
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Ah oui, ça je savais. Mais j’ai encore beaucoup à apprendre à ce sujet.
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Le graphisme très coloré me tente.
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Bon ben voilà ! Plus besoin de chercher ce que je vais lire le 23/04 pour les « bulles végétales »…
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😀Ah oui, j’y ai pensé en voyant les thématiques prévues (de mon côté, je chroniquerai peut-être une autre BD dans la thématique végétale, que j’avais lue et bien aimée, mais sans faire de billet) !
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Une BD documentaire est toujours intéressante pour apprendre sans s’en rendre trop compte… Celle-ci semble l’être aussi, je me note le titre car je n’y connais absolument rien dans le domaine des plantes !
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À l’inverse de toi je ne me serai pas retournée sur cette bd mais ton avis est assez intrigant pour que ma curiosité soit piquée.
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Je note, tout m’intéresse dans cette BD !
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