
Présentation de l’éditeur :
Un jour de désœuvrement, un jeune professeur d’université au chômage pousse la porte d’un bureau ordinaire… et voit sa vie changer à tout jamais. En quelques instants, il passe de l’apathie à la passion, de l’hésitation au risque, de la timidité à la flamboyance.
Dans cette pièce sans âme se trouve en effet Waldo Woodson, le responsable des discours de la députée latino-américaine Teddy Ruiz. Cultivé, imprévisible, fascinant, Woodson est l’un de ces hommes qui bouleversent irrémédiablement les règles du jeu, qui réclament toujours plus de l’existence au risque d’y perdre leur santé – mais jamais leur temps. Véritable génie du verbe, puits de science sur la politique américaine, il entraîne le nouveau venu dans la campagne électorale dont il est l’éminence grise. Ensemble, ils rédigent les discours et tissent une amitié faite d’admiration et de rivalité.
Mais l’assurance de Waldo Woodson dissimule des failles, des désillusions et un secret qui rongent minutieusement son énergie et transforment son formidable talent en une arme à double tranchant. De celles que l’on retourne contre soi.
Sept ans après cette rencontre fatidique, notre professeur-narrateur est mandaté par Teddy Ruiz pour aller à la rencontre de ceux qui ont été proches de Waldo, dans le but de leur faire signer un accord de confidentialité. Le roman croise le fil de son présent, émaillé des découvertes qu’il peut faire au sujet de Waldo et des zones d’ombre de son passé, et les retours en arrière retraçant sa rencontre avec ce personnage hors du commun et le chemin parcouru ensemble.
Curieux roman que « Les idéalistes » (qui pour le moment n’a pas trouvé d’éditeur aux Etats-Unis), sans guère d’histoire à proprement parler, juste un fil narratif assez fin, mais où l’on s’attache aux pas des personnages et aussi à eux, Waldo compris. Parce qu’au-delà de leur manière de faire feu de tout bois, en vampirisant ad nauseam le vécu des uns et des autres pour en nourrir les discours politiques, ils ont, chevillée au corps, la conviction d’œuvrer pour le bien de tous et sont animés par la volonté dévorante d’y parvenir. Ainsi, tout ce qui concerne l’évocation en mode carnets de campagne, par le narrateur, des efforts démesurés et éreintants pour parvenir à mettre en mots le message de Teddy Ruiz, s’avère passionnant.
« Les idéalistes », malgré son manque de tension narrative, est un roman captivant. La politique y est vue par le prisme des rédacteurs de l’ombre et cet éclairage s’inscrit dans une perspective profondément humaine : dans ces pages où présent et passé se mêlent, les silhouettes se dérobent parfois pour mieux se dessiner plus tard, l’amour et l’amitié se frôlent et on risque de tout perdre en voulant tout donner.


« Les idéalistes », Kristopher JANSMA
traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sophie Troff
éditions Le Cherche Midi (544 p)
paru en novembre 2022
L’article du Monde qui m’a donné envie de le lire.
Son nombre de pages m’a refroidie… mais j’avais gardé le titre en mémoire. Tu confirmes mon intérêt !
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Malgré son nombre de pages, je n’ai pas eu de mal à le lire !
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Oui, ça se sent !
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Je ne suis pas sûre de m’intéresser assez au sujet sur plus de 500 pages.
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Elles sont plutôt bien passées, mais je comprends ta réticence.
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Je n’avais pas vue passer cet article. Me voilà tentée.
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C’est un livre au sujet qui sort de l’ordinaire.
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