A Rundle Junction, dans la maison qui se transmet à sa famille depuis des générations, Bennie attend sa fille Clem, 22 ans, qui doit se marier avec son amie Diggs. Clem est l’aînée d’une fratrie de quatre enfants, dont le petit dernier, Pim, n’a que cinq ans. Enfin, petit dernier pour le moment car Bennie vient d’apprendre qu’elle est à nouveau enceinte. Une nouvelle qu’elle et son mari, Walter, dit le Rempart, ont décidé de dissimuler dans l’immédiat à leurs proches, tout comme ils ne leur diront pas que, pour des raisons liées aux changements que connaît la population de la ville, ils ont décidé de vendre la maison.
Dans le compte à rebours des jours précédant le mariage, la maison se remplit progressivement des invités venus pour la noce, parmi lesquels tante Glad, en réalité l’arrière-grand tante, 94 ans : elle a connu le Rundle Junction d’autrefois et le terrible incendie qui fit 18 morts parmi ses enfants.
Le passé lointain ou proche se mêle au présent pour composer, au travers de ses membres, la partition hétéroclite d’une famille, « des gens comme nous »…
Voilà un roman que j’ai eu plaisir à lire, manquant pour moi de tension narrative, mais la progression chaotique vers la cérémonie du mariage lui donne un axe dynamique. J’ai aimé m’introduire dans cette vieille maison, jadis bureau de poste et qui a conservé sur tout un mur de son salon une multitude de petites boîtes aux lettres. La narration, au présent, nous place à proximité des personnages, autant que l’écriture, vive et chaleureuse.
C’est Bennie et tante Glad, dont l’esprit erre entre présent et passé, que le lecteur accompagne le plus souvent, mais les autres protagonistes n’en sont pas dédaignés pour autant. On se retrouve peu ou prou dans leurs préoccupations et leurs attentes, filiales ou parentales, on les observe avec curiosité et, souvent, empathie, en savourant au passage mille et une notations piquant notre intérêt, que ce soit dans la description de choses simples, menus plaisirs quotidiens, ou l’évocation d’événements plus critiques, lorsque la vie courante se heurte aux obstacles mis en travers de nos existences.
« Des gens comme nous », Leah Hager COHEN
Titre original Strangers and Cousins (2019)
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laurence Kiefé
Editions Actes Sud (320 p)
Paru en janvier 2020
Pourquoi pas, c’est le genre de roman que j’aime… de temps en temps !
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Tout pareil 😊 !
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J’aime bien les romans où l’on rentre dans les maisons surtout incognito …
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Je le vois depuis un moment et je me demande s’il vaut le coup ou pas .. vu ton billet, je le tenterai à la bibli.
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Un roman « de proximité », en quelque sorte… Cela pourrait me plaire, oui.
Ingannmic (je commente sous mon prénom, et sans lien vers mon blog, wordpress ayant depuis quelques temps une fâcheuse tendance à classer mes commentaires en indésirables).
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Tu n’es pas suffisamment enthousiaste pour que je le note d’office. Il faudrait qu’il se trouve à la bibliothèque.
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Il s’en est fallu de très peu pour qu’il rejoigne le « coin des préférés » !
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