« Cent millions d’années et un jour », Jean-Baptiste ANDREA

1954 – Massif des Alpes, frontière italienne
Stan, 52 ans, modeste paléontologue, a monté une expédition pour partir en quête d’un squelette de dinosaure qui serait resté caché dans une grotte, d’après ce qu’il a compris des dires d’un vieux concierge italien exilé à Paris.
Sur place, il est rejoint par son vieil ami et ancien assistant, Umberto, accompagné du jeune Allemand Peter.
Ils s’adjoignent les services d’un guide local, Gio, et montent en haute montagne vers le cirque au sein duquel ils vont chercher à découvrir la grotte et ce qu’elle recèlerait. Ils ne disposent pour ce faire que de quelques semaines car il leur faudra quitter les lieux avant l’arrivée de l’automne et des premières neiges en altitude…

« Cent millions d’années et un jour » est un roman au sujet duquel les bonnes critiques abondent et j’étais curieuse de le découvrir, d’autant que la lecture de ses premières pages m’avait convaincue que le style me plairait. De ce côté-là, pas de surprise, l’écriture m’a effectivement séduite. Je ne m’attendais pas, en revanche, à autant d’âpreté dans le récit ! Si je voulais en dresser un résumé lapidaire, je dirais que Stan n’a jamais eu de chance dans sa vie, à commencer durant son enfance (dont des pans remontent à la surface au fil des pages), voire qu’il l’a un peu ratée (professionnellement et amoureusement) et son expédition s’avère pour lui le moyen ultime de réussir enfin quelque chose.
Alors oui, la chronique est narrée avec brio, la tension est telle que j’ai lu le livre d’une traite en appréciant, dans une certaine mesure, la volonté de Stan de se dépasser et de refuser les limites, mais j’ai trouvé cette histoire, tout compte fait, bien amère et triste, pour ne pas dire sinistre …

« Cent millions d’années et un jour », Jean-Baptiste ANDREA
Editions L’Iconoclaste (309 (petites) pages)
Paru en août 2019

10 commentaires sur “« Cent millions d’années et un jour », Jean-Baptiste ANDREA

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  1. Je l’attends d’un jour à l’autre à la bibliothèque. A travers les critiques j’ai bien compris que ce n’était pas un livre rigolo ..

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    1. Comme j’ai eu envie de le lire très rapidement, j’ai survolé les critiques (mais j’avais quand même aperçu les mots « doudou » et « accents de feel good » sur un blog …), en ne retenant que la conclusion élogieuse. Et quand j’ai acheté le bouquin, il y avait un bandeau : « Foncez acheter ce roman ! Il nous console avec des mots magnifiques. » Olivia de Lamberterie. Tu parles !!! Je ne suis pas allée écouter ce qu’elle en avait dit dans « Le masque et la plume », mais visiblement on ne partage pas le même ressenti.

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  2. J’ai trouvé que l’auteur réussissait à rester sur une mince crête qui lui évitait de tomber dans le sinistre… avec de petites touches plus légères. Mais je comprends ton point de vue.

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