Le temps de Palanquine, c’est celui à l’échelle duquel vivent maintenant les humains, directement menacés par l’arrivée sur eux de l’énorme et rougeoyant corps céleste qu’ils ont nommé ainsi. Dans un univers de villes monstres, au XXIIème siècle, où l’incident initial a déclenché une série de régressions ramenant les nations aux tout débuts de la civilisation industrielle, où les brumes sombres du charbon permettent d’occulter la vision d’une menace pour certains fascinante, deux amants, Eleanor et John, font partie des derniers volontaires prêts à intervenir pour rectifier in extremis le cours du temps …
Sur un fond très noir, Thierry di Rollo, auteur français de SF que je n’avais pas encore lu, nous offre une balade aux notes presque désespérées mais à l’accent poignant, où l’on prend progressivement ses marques. On y découvre que, à la veille d’une apocalypse quasi inéluctable, un savant continue à croire en une possible rémission. C’est pourtant lui, Lockerbie, qui est directement à l’origine des régressions subies par l’humanité, provoquées par ses interventions dans le passé, pour accélérer les avancées de la science et conjurer la menace, la première ayant constitué le fameux incident initial.
Au sein d’une population souvent réduite à la misère, les plus pervers coexistent avec ceux qui ont encore la capacité de croire en un futur autre, comme John, ou bien simplement d’aimer, telle Eleanor.
« Le Temps de Palanquine » s’aventure dans les méandres tu temps, fait siens les replis des possibles. Un beau texte, poétique, empreint de douleur et de mélancolie mais aussi d’amour.
« Le Temps de Palanquine », Thierry di Rollo
Editions Le Bélial (281 p)
Paru en mai 2017
Repéré chez SBM
Comment croire en l’avenir avec de tels romans.
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Sauf si j’ai raté quelque chose, a priori, aucun astre rougeoyant n’est en train de se diriger vers la terre ^^ !
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des astres rougeoyants les hommes savent en créer eux mêmes pour s’autodétruire.
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