Trois ans que je suis arrivée à Talence et je ne rate jamais l’excellent Festival Lire en Poche de Gradignan, verdoyante ville adjacente.
Cette année, j’ai eu la chance que mon amie Karine (pseudo sur nos blogs KP78 devenu tout récemment KP16) me rejoigne pour la journée du samedi. Et on peut dire que ce fut une journée bien remplie (on était en mode non-stop) !
Petite déception à l’arrivée car on nous annonce pour « Fluctuations futuristes » l’absence de Pierre Bordage (autres absents du salon : Pete Fromm et le lendemain José Carlos Somoza).

Mais la rencontre est maintenue avec uniquement Stéphane Przybylski, dont j’avais lu « Le château des millions d’années », et la médiatrice, Narges Temimi, maîtrise à la perfection son sujet. De quoi me donner envie de relire un de ces jours le premier tome et d’embrayer sur la suite de cette Tétralogie des Origines, dont la parution est maintenant achevée.
Après une pause restauration au soleil dans l’herbe du Parc de Mandavit, on a démarré l’après-midi avec « Du fait divers à la littérature », qui réunissait Ivan Jablonka et Philippe Jaenada. Lui, je le connais, pas de problème (j’ai lu et aimé trois de ses livres : « Le chameau sauvage », « Plage de Manaccora 16H30 » et « La petite femelle »), mais c’était l’occasion de découvrir Ivan Jablonka, auquel je ne m’étais pas intéressée jusque là. Sa démarche, consistant à aborder le fait divers (l’assassinat de Laëtitia Perez en 2011, avec « Laëtitia ou la fin des hommes » paru en 2016 et la vie de ses grands-parents avec « Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus ») en tant qu’historien soucieux de l’intégrer dans un contexte social précis, a été très bien explicitée.
On a embrayé avec une belle brochette d’auteurs de noir : Caryl Ferey, Colin Niel, Henri Loevenbruck et Antonin Varenne, qui se sont tirés du mieux qu’ils ont pu (Caryl Ferey avec sa faconde habituelle !) du thème de leur rencontre, « S’inventer ailleurs », le médiateur les laissant en gros se débrouiller avec.

Christine Ferniot est ensuite intervenue comme d’habitude avec beaucoup de professionnalisme pour interviewer Emily St John Mandel autour de son œuvre et plus spécifiquement de son dernier roman, « Station Eleven ».

Et nous avons conclu la journée avec un grand entretien consacré à Paul Cleave, dont j’ai lu « Un père idéal » ainsi que le dernier roman, « Ne fais confiance à personne ».
Au milieu de tout cela, nous avons quand même trouvé un peu de temps pour parcourir le Salon du livre proprement dit. Harlan Coben, parrain de l’édition, était en dédicace et la file d’attente était trèèès longue pour ses fans.

Il en allait de même pour Christelle Dabos, l’auteur de la tétralogie (en cours) « La Passe-Miroir », si bien que je n’ai pas pu aller lui dire à quel point j’appréciais son œuvre.
Kim Thuy accueillait ses lecteurs avec un magnifique sourire et Gaël Faye se montrait chaleureux avec chacun.
Mon dimanche (sans Karine, snif !) a été beaucoup plus light, puisque je me suis limitée à assister à une rencontre en début de journée et un spectacle à la fin, mais les deux étaient de qualité.
Autour du thème de l’anticipation politique, j’ai retrouvé avec plaisir Narges Temimi, qui accueillait Denis Lachaud et Jérôme Leroy, le premier pour « Ça ira ! » (que j’ai lu et beaucoup aimé lors de sa parution chez Actes Sud, en 2015 … mais je n’avais pas fait de billet, je sais, c’est mal) et le second pour « La dernière minute avant l’assaut ».

C’est, de toutes celles auxquelles j’ai assisté, la rencontre que j’ai préférée, parce qu’elle correspondait le plus à mes préoccupations personnelles et que les deux auteurs ont une réflexion intéressante sur le sujet, illustrée par leurs œuvres. Je relirai sûrement « Ça ira ! » et je lirai aussi le livre de Jérôme Leroy dont il a été question, même si je me suis laissée tenter par son dernier paru, plus optimiste, « Un peu tard dans la saison » (ma seule acquisition sur le Salon).
En fin d’après-midi, j’ai eu le plaisir d’assister à la lecture musicale de « Petit pays » donnée par Gaël Faye (et Samuel Kamanzi, à la guitare et au chant).

J’ai retrouvé des pages que j’avais lues et aimées, prolongées par un accompagnement musical et chanté. Un très beau moment car l’auteur a un talent fou et son partenaire aussi. La salle du Théâtre des 4 Saisons, archicomble (j’étais assise en bout de rangée sur une marche alors que j’étais arrivée très longtemps à l’avance), ne s’y est pas trompée et lui a fait une superbe ovation. De quoi conclure en beauté ce Festival, une fois de plus très réussi !

Je confirme que je vis dans une contrée hermétique à la SFFF…. Désespérant!
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Ah mais pas de chance (c’est où ? à moins que tu ne veuilles pas dénoncer ^^ ?) !
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Dans le Sud Ouest, au nord de Toulouse… Je guette des événements pourtant!
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Un beau partage, merci
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L’année dernière, je n’avais pas fait de billet mais cette année, j’ai secoué ma flemme 😉 !
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Quand j’ai vu l’affiche, j’ai pensé que tu y serais ! Veinarde. Le programme était de qualité. J’avais entendu Ivan Jablonka à la radio quand son livre est sorti, je l’avais trouvé très intéressant. Il faudrait que je trouve le temps de lire Jérôme Leroy. Quant à Gaël Faye, je ne l’ai pas lu, mais j’ai assisté à un de ses concerts et j’ai adoré, bien plus que je ne pensais. Il a une énergie et une ouverture d’esprit qui font du bien.
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Gaël Faye a une belle présence, c’était une découverte pour moi car je n’avais vu que des photos de lui.
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Beau programme et un week-end bien rempli, Toulouse Polars du sud c’était le week-end dernier et c’est la première fois que je ne peux pas y aller 😦 Il y en a deux sur la région et j’ai raté les 2 cette année.
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Damned, ce n’était pas la bonne année pour toi, dis donc !
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Merci pour ce compte-rendu très intéressant, que de rencontres !
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Oui, ça valait le coup !
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Ça tombe bien… Le Jérôme Leroy me faisait de l’œil ! 😉
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Comment on est trop connected !
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Ce que tu dis de Ivan Jablonka me tenterait bien, je ne connais pas du tout, en même temps, tu n’as été tentée par un achat … Alors ? Lire ou pas ?
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J’ai feuilleté « Laëtitia »… mais l’auteur avait déjà bien évoqué l’ouvrage et, sur le coup, cela m’a semblé suffisant pour moi, d’autant que je peux facilement me le procurer en bibliothèque. Et puis, pas sûr que je me plonge dans un ouvrage dont la thématique principale semble être les violences faites aux femmes, marre de la femme victime (pour faire court).
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Quel beau festival, ton week-end a été riche ! Merci pour ce billet.
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Merci pour ce chouette compte-rendu ! Ces salons me tentent surtout pour les conférences qui ont toujours l’air intéressantes. Je suis bien trop timide pour rencontrer les auteurs dont j’aime les livres.
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Super cette journée avec KP16 !!!!!! c’est vrai qu’elle n’est plus super loin de chez toi
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