« Frappe-toi le coeur », Amélie NOTHOMB

« Elle ne prévoyait rien de particulier, elle savait seulement que ce serait immense. »
Elle, c’est Marie. On est en 1971, elle est jeune, belle et l’avenir lui sourit, qui ne sera surtout pas synonyme de « mariage, enfants, maison ». Marie a autre chose à penser : « susciter la jalousie des autres », voilà son programme, l’alpha et l’omega de son existence.
Alors quand, pas de chance, elle se retrouve enceinte, se marie et met au monde une petite Diane, « belle comme une déesse », sur laquelle tout le monde, son époux en premier, s’extasie, rien ne va plus : au tour de Marie d’être jalouse …

J’ai abordé avec entrain ce dernier livre d’Amélie Nothomb. J’ignorais tout de l’histoire, j’avais seulement entendu dire qu’il s’agissait d’un bon cru de l’auteur, que je lis occasionnellement. Rapidement, le roman se focalise sur le bébé Diane, victime du désintérêt maternel et qu’importe le réalisme, j’adore la manière dont Amélie Nothomb rend compte de l’univers du nourrisson et de l’enfant, de leurs pensées et de la perception qu’ils ont de leur environnement (de mémoire elle procédait déjà ainsi dans « Métaphysique des tubes »). Puis l’enfant grandit et la trajectoire de Diane se poursuit au fil des pages.

« Frappe-toi le cœur » fut une lecture accrocheuse et plaisante (mais que je n’ai pas trouvée exceptionnelle par rapport à ce que je connais d’Amélie Nothomb). J’aime le ton qu’adopte l’auteur, j’ai l’impression d’écouter un conte pour adultes : on s’immerge dans l’histoire, elle nous fait réagir et on y trouve éventuellement matière à réflexion.

« Frappe-toi le cœur », Amélie NOTHOMB
Editions Albin Michel (169 p)
Paru en août 2017

13 commentaires sur “« Frappe-toi le coeur », Amélie NOTHOMB

Ajouter un commentaire

    1. « Hygiène de l’assassin » (que je n’ai pas lu) est très vivement recommandé par ceux qui connaissent bien l’auteur (ma fille, par exemple, qui a tout lu d’elle, mais j’ai entendu une bibliothécaire tout récemment dire la même chose).

      Aimé par 1 personne

  1. Je confirme : dans « Métaphysique des tubes » elle remontait très loin dans la mémoire utérine. Je ne lis que ses récits autobiographiques, mais celui-ci à la bibliothèque, à l’occasion ..

    J’aime

Un commentaire ? N'hésitez pas !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Un Site WordPress.com.

Retour en haut ↑