« Le gardien des choses perdues », Ruth HOGAN

gardienDans le train de London Bridge à Brighton, Anthony Peardew trouve une boîte à biscuits contenant des cendres, qu’il suppose être les restes d’une crémation. Il la rapporte chez lui, une belle demeure victorienne, et l’entrepose sur une des multiples étagères de la pièce où il range précieusement tous les objets perdus, après les avoir dûment étiquetés en indiquant le jour et le lieu où il les a trouvés. Il procède ainsi depuis 40 ans, depuis qu’a disparu celle qu’il aimait, qui a fait de lui le Gardien des choses perdues. Ces objets, il lui arrive d’imaginer leur histoire, ils ont été la matière des nouvelles qu’il leur a consacrées durant sa carrière d’écrivain.
Mais c’est à Laura, sa fidèle assistante, que va bientôt échoir une tâche effarante : rendre ces objets à leurs propriétaires …

On découvrira, rapidement, la raison pour laquelle Anthony s’est mis à collectionner ainsi les objets trouvés, mais on se demandera aussi pourquoi, tout au long du récit, court en contrepoint une autre petite histoire, non moins intéressante, commencée quarante ans plus tôt et concernant une certaine Eunice. D’autres histoires émaillent la trame principale, puisqu’y sont insérées quelques-unes des nouvelles rédigées par Anthony. J’ai cru au début qu’elles allaient rompre mon rythme de lecture, mais non : ni trop nombreuses ni trop longues, elles accrochent immédiatement et sont alertes et surprenantes, échos de vie parfois amers.
Laura se révèle la figure principale, au parcours chaotique, peu sûre d’elle et qui a enfin pris ses marques lorsqu’elle a été embauchée par Anthony, dans une maison sous le charme de laquelle nous tombons à notre tour. Il y aussi un (beau) jardinier, Freddy et une jeune voisine trisomique, Sunshine, qui va se faire une place dans la maison où elle sera toujours prête à offrir « la bonne petite tasse de thé ».

« Le gardien des choses perdues » est un roman à la construction habile dans lequel on se sent bien, tant s’en dégage un agréable parfum de bienveillance envers soi et envers autrui : un gros plaisir de lecture !year-in-england

J'ai beaucoup aimé !« Le gardien des choses perdues », Ruth HOGAN
Titre original The Keeper of Lost Things (2017)
Traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf
Editions Actes Sud (348 p)
Paru en février 2017

25 commentaires sur “« Le gardien des choses perdues », Ruth HOGAN

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  1. Je suis contente de lire votre avis positif, car je l’ai vu en librairie, j’adore la littérature britannique, mais j’avoue que je n’étais quand même pas complètement convaincue. Noté.

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