« Dans cette affaire de meurtre, il est question de contrastes, dit Gamache d’une voix douce. De sobriété et d’alcoolisme. Des apparences et de la réalité. De changement, en bien ou en mal. De jeux d’ombre et de lumière. » J’ajouterais qu’il est aussi beaucoup question de pardon.
Three Pines, les amateurs de Louise Penny (pour ma part, je n’en suis qu’à ma deuxième lecture de l’auteur, après « Révélation brutale ») ont pu le constater comme l’inspecteur-chef Gamache, est un petit village perdu du Québec (inutile de le chercher sur une carte, on a oublié de l’y faire figurer) où régulièrement, la mort s’invite sous sa forme la plus violente.
Ici, le meurtre est celui d’une inconnue, découverte dans le jardin de Clara Morrow, artiste peintre dont une exposition au Musée d’art contemporain de Montréal venait enfin de reconnaître le talent. Dans son prolongement, une fête avait eu lieu chez elle, mais aucun des participants ne reconnaît la mystérieuse victime assassinée cette nuit-là.
Gamache mène l’enquête, aidé de son bras droit, l’inspecteur Jean-Guy Beauvoir. Celui-ci peine davantage encore que son chef à se remettre des événements tragiques évoqués dans l’épisode précédent (« Enterrez vos morts », que je n’ai pas lu et dont je découvre a posteriori qu’il formait un diptyque avec « Révélation brutale », trop tard puisque maintenant je sais tout). Les séquelles sont là et le trouble qu’elles génèrent chez lui parcourra tout le roman (au point de me donner envie de ne pas rater l’épisode suivant pour savoir ce qu’il adviendra de Jean-Guy et de l’investigation relative à certaine cassette vidéo, mais je m’éloigne du sujet proprement dit).
« Une illusion d’optique » est un roman policier de facture classique (avec une scène finale de résolution de l’énigme à la Agatha Christie) que je qualifierais de reposant, parce qu’il n’y a rien de glauque (bon, OK, il y a quand même un meurtre, mais pas avec une mise en scène macabre, des mutilations et autres réjouissances dont le polar actuel est friand). On navigue dans le monde de l’art, où c’est une critique dans la presse qui est capable d’assassiner un artiste. Au point que, sa vie détruite, il peut finir par se retrouver aux Alcooliques Anonymes. Ces deux environnements, nous les fréquenterons pour les besoins de l’enquête et ils ne manquent pas d’intérêt.
Gamache, la cinquantaine bien sonnée (il n’est pas loin de la retraite) est un policier intelligent et bienveillant (pas de héros torturé chez Louise Penny, encore que Jean-Guy dont je parlais plus haut en prenne le chemin) qui mène ses investigations de manière posée et méticuleuse. Le roman tisse tranquillement sa toile autour du lecteur. Même si on est curieux de la découvrir, l’identité du meurtrier (les candidats sont nombreux et il n’y aura pas de révélation ébouriffante lors du dénouement) importe moins que l’examen attentif d’un petit groupe d’individus (dont le couple Clara et Peter) dont on se souciera tout du long.
« Une illusion d’optique », Louise PENNY
titre original A Trick of the Light
traduit de l’anglais (Canada) par Claire Chabalier et Louise Chabalier
éditions Actes Sud – collection Actes Noirs (428 p)
paru en novembre 2017
Je suis souvent sous le charme de ses romans, même s’il ne s’y passe pas grand chose !
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Oui, c’est tranquille mais, personnellement, ça retient mon attention sans problème (enfin au moins pour les deux que j’ai lus).
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J’adoooore Gamache !
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ça, c’est de la DECLARATION 🙂 !
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Désolée, erreur de site ; pour les bouquins, c’est bien sûr « les 2 bouquineuses »…
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Bonjour Briee, concernant Louise Penny, je me suis arrêtée après « Nature morte » le premier paru: je m’étais pas mal ennuyée, ça traîne, ça traîne. Bonne fin d’après-midi.
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Je pense que j’étais dans la disposition d’esprit ad hoc !
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J’avais bien aimé le premier, mais ce n’est pas la série policière la plus addictive que je connaisse, donc d’autres sont passés avant !
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C’est vrai qu’en la matière il y a le choix !
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Tous les ans, je me dis que ce serait une bonne idée de commencer la série pour le challenge de Karine et tous les ans, d’autres titres lui passent devant le nez ..
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C’est que ça se bouscule, à ton portillon 😉 !
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j’en ai deux de retard de cet auteur , avec celui-là…dommage car j’aime bien…. il va falloir que je m’y remette!
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Oui, y’a plus qu’à !
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J’avais lu le deuxième ou le troisième de la série, j’avais trouvé ça longuet.
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Les deux que j’ai lus sont bien passés, j’ai peut-être eu de la chance avec ces titres de la série.
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j’aime bien de temps en temps une lecture comme ça… mais alors vraiment de temps en temps:)
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J’ai lu Nature Morte – c’était pareil, une artiste peintre, un meurtre . j’ai cru un moment qu’il s’agissait de la même histoire .. j’aime bien les flics « pépères » mais je n’ai jamais donné suite .. je suis partie en Alaska et là je m’y plais !
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Voilà bien longtemps que je veux lire un livre d’elle, il faudrait que je m’y mette !
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