Dans le New York effervescent des années 70, Werner Zilch, jeune géant blond aux yeux bleus, croque la vie et les femmes avec enthousiasme, en même temps que, avec son associé Marcus, il monte ce qu’il espère être les prémices d’un empire immobilier en construisant des gratte-ciel. Mais le jour où il croise Rebecca, son cœur jusque-là à prendre marque le pas. Il n’hésite pas à emboutir sa voiture pour la revoir, décrète en moins de 24 H qu’elle est LFDMV (la femme de (s)a vie) et entreprend de conquérir la belle. Ce qu’il est alors loin d’imaginer, c’est que cette rencontre fera dramatiquement remonter à la surface un passé dont lui, l’enfant adopté à l’âge de trois ans, ignore tout, excepté le nom qui lui avait été donné…
Si vous cherchez un page turner romanesque à souhait pour quelques heures de lecture agréables, « Le dernier des nôtres » est pour vous ! Ce qui se passe à New York en 1969 est narré par notre héros, Werner, jeune homme un peu brut de décoffrage mais d’un naturel fort sympathique (lui et son gros chien Shakespeare font la paire, du genre attachant tous les deux) et qui a la bonne idée d’être accompagné d’un ami plus tempéré que lui, Marcus. Son histoire alterne avec une autre, qui nous ramène 24 ans en arrière en Allemagne, au moment de sa naissance. Comment les deux récits se rejoindront-ils ? Voilà, bien sûr, ce qui constitue le moteur du livre.
Le contexte des deux époques est brossé de manière efficace : d’un côté, le New York du flower power ; de l’autre, l’Allemagne de 1945, avec Dresde anéantie sous les bombes, la débâcle et ce qu’il advient des scientifiques nazis faisant partie du projet V2. Le rythme est enlevé et l’auteur nous entraîne sans difficulté sur les chemins semés de péripéties qu’elle a tracés. La comédie romantique initiale s’assombrit quand les atrocités du passé rejaillissent sur le présent et le lecteur se demande ce qu’il va advenir de la love story Werner-Rebecca.
Un roman que je verrais bien décliné en film, d’ailleurs je décerne d’ores et déjà les prix :
– du meilleur premier rendez-vous à celui mis en scène par Werner, spectaculaire à souhait
– du meilleur personnage secondaire à Loren, la sœur cadette de Werner, dont j’ai aimé les réactions entières et le parcours très en prise sur son époque (prix à partager avec le chien Shakespeare, mais j’ai déjà parlé de lui)
– du meilleur décor pour le Sandmanor, demeure de rêve sur la côte des Hamptons (je veux la même !)
« Le dernier des nôtres », Adélaïde de CLERMONT-TONNERRE
Editions Grasset (496 p)
Lu en numérique via NetGalley
J’ai lu ton billet en très large diagonale car je suis plongée dedans suite à la chronique d’Olivia de Lamberterie sur France 2…
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Donc j’aurai bientôt ton avis, très bien !
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Olivia de Lamberterie en a dit du bien ? hum hum, je ne suis pas souvent d’accord avec elle, mais vu ton avis, je vais regarder s’il est à la bibli.
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C’est du romanesque, Aifelle 😉 !
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Amusante ta conclusion sur les prix à décerner !
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Elle me permettait de rendre compte de la tonalité qui m’est restée en mémoire après lecture 🙂 !
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Je suis tout à fait d’accord avec ton billet : ce roman se dévore et je te suis également sur les prix que tu décernes. C’est vrai que je verrais vraiment bien cette histoire très romanesque adaptée au cinéma…
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C’est tout le mal qu’on souhaite à son auteur !
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Ah je suis aussi dans les Hamptons (mais c’est un court passage du roman que je lis). J’aime ton idée de décerner des prix car un roman peut ne pas être totalement réussi en ayant de gros points forts.
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C’est vrai qu’on devrait davantage mettre l’accent sur ce qu’on a aimé, après tout (tant pis si on nous reproche ensuite de ne pas avoir évoqué tel ou tel point faible, nobody’s perfect 😉 ) !
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Il a bonne presse ce roman, si ma PAL ne menaçait pas de s’écrouler je crois qu’il me plairait beaucoup !
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Il faut le lire en sachant qu’on part dans le romanesque (ne pas attendre ce qu’on n’y trouvera pas) !
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J’aime bien ta remise de prix 🙂
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Hé hé ! Je me suis amusée avec ça !
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