Eliot Peters, qui fut architecte aux Etats-Unis, a rejoint douze ans plus tôt l’île de Kalamaki, où sa fille Dickie avait trouvé la mort. Il y a renoué avec ses racines grecques, tout en poursuivant le travail entrepris par Dickie. Il aide aussi Maraki, sa voisine qui peine à joindre les deux bouts grâce au seul produit de sa pêche, à élever Yannis : rétif aux contacts et impossible à scolariser, l’enfant entretient un rapport étroit avec les chiffres, qu’il mémorise à l’envi et à l’aune desquels il mesure l’équilibre du monde.
Cet équilibre est, pour lui, mis en péril lorsqu’une société d’investissement immobilier propose au maire de l’île de construire, dans une superbe petite baie restée sauvage, un important complexe hôtelier doublé d’une marina. Le projet a de quoi séduire les habitants, que la crise n’a pas épargnés et, dans un premier temps, semble faire l’objet d’un consensus. Jusqu’à ce que des lettres anonymes le concernant soient adressées à la presse locale …
« L’enfant qui mesurait le monde », c’est d’abord la chronique d’une île où tout le monde se connaît depuis toujours. Le récit se focalise sur Maraki, Yannis et Eliot, chacun luttant, à sa façon, pour vivre malgré tout, au-delà des difficultés qui sont les siennes. Le rythme rassurant du quotidien et la beauté des paysages adoucissent l’amertume. Divers personnages gravitent autour de l’attachant trio, témoins de l’irruption du monde extérieur sur l’île : un promoteur, une journaliste, des ministres. La narration, alerte, n’hésite pas à jouer avec bonheur sur le registre de l’humour, preuve qu’on peut user de légèreté pour parler de sujets graves. On suit les aventures de tout ce petit monde avec intérêt, curieux de savoir si l’hôtel verra ou non le jour, si Yannis devra continuer à réaliser quotidiennement les dizaines de pliages nécessaires à son sens pour restaurer l’équilibre des choses. De fait, celles-ci évolueront et pas forcément de la manière à laquelle on s’attendait.
Un petit roman sensible et intelligent.
« L’enfant qui mesurait le monde », Metin ARDITI
éditions Grasset (304 p)
paru en août 2016
lu en numérique via NetGalley
Toujours pas découvert cet auteur. Mais là tu me tentes
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Cela faisait un moment que je voulais le lire, c’est fait !
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Tu me tentes aussi, mais j’en ai de lui dans ma PAL, alors pas de nouveau ! c’est comme ça maintenant 😉
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Ah, mais c’est la voix de la raison qui parle en toi, chère Aifelle !
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J’ai été déçue par Prince d’orchestre, mais le sujet de celui-ci devrait me plaire… et encore un à noter (soupir)
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Oui, il a l’air de brasser des thèmes et des genres très divers !
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Tentant. J’ai lu « Le turquetto » de cet auteur. Je note celui-ci.
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🙂
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Il va falloir que je découvre l’auteur un jour.
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Je l’avais repéré depuis un moment mais c’est le premier titre que je lis de lui.
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Je l’avais découvert avec son titre précédent, et j’avais passé un bon moment. Peut-être que je poursuivrais avec celui-là cette année alors.
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Dans son genre, j’ai trouvé ce roman très réussi.
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j’avais vu un résumé chez l’éditeur qui ne me tentait pas .. mais avec le votre, maintenant j’ai envie de le lire …
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Tant mieux 🙂 !
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Je l’ai aussi bien apprécié !
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