Labellisée « rivière sauvage », la Tamassee (Caroline du sud) est théoriquement protégée par la loi contre toute atteinte. Aussi, lorsqu’il s’agit d’en détourner provisoirement le cours via un barrage éphémère pour parvenir à dégager le corps de la petite Ruth Kowalski qui s’y est noyée, certains esprits s’échauffent.
Maggie, photographe, revient pour cette occasion sur les lieux qui l’ont vue naître et grandir. Elle et le journaliste qui l’accompagne, Allen HempHill, vont prendre le pouls de la population et témoigner de ce qui se passe. Un reportage qui ne sera pas sans conséquences …
De Ron Rash, j’ai déjà lu « Un pied au paradis », que j’ai beaucoup aimé (et qui reste à ce jour mon préféré) et « Le monde à l’endroit » (non chroniqué – bien aimé, sans plus). J’ai tenté « Serena » et fini par abandonner ma lecture car le personnage féminin, à mon sens caricatural, m’agaçait trop. Pour ce qui concerne cet opus-ci (antérieur à « Un pied au paradis », bien qu’il vienne seulement d’être traduit en français), pas question d’abandon, même si la narration n’est pas tendue au point qu’on ne peut lâcher le bouquin. Mais c’est un livre intéressant et attachant à plus d’un titre.
Le cas concret soulevé ici permet d’illustrer, sans sombrer dans la lourdeur d’une démonstration, ce qu’il en est de notre rapport à cette nature (ou ce qu’il en reste) que nous nous efforçons de préserver. La position farouchement écologiste tenue par Luke Miller, individu tout entier voué à sa cause, ne paraît pas outrancière car les arguments énoncés sont forts. Les autres protagonistes témoignent d’attitudes diverses qui toutes sonnent juste.
Le retour au bercail de Maggie permet à l’auteur d’évoquer la petite communauté dont elle est issue et les lieux autant que les scènes décrits ont un indéniable parfum d’authenticité. Maggie et Allen ont chacun une histoire personnelle chargée (un peu trop ?) et le lecteur se demande s’ils vont finir par se rejoindre : de quoi alléger la tonalité dramatique du récit, dont Maggie est la narratrice, avec un petit côté romantique sans doute pas indispensable mais pas désagréable.
Un roman que j’ai eu plaisir à lire car il pose des questions pertinentes, tout en nous projetant sur les rives de la Tamassee comme si on y était, tant la plume de l’auteur sait être évocatrice.
« Le chant de la Tamassee », Ron RASH
Titre original Saints at the River (2004)
traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Reinharez
Editions du Seuil (232 p)
Paru en février 2016
L’avis de : Jostein, Mimi, Clara, MicMélo , Cannibal Lecteur …
Beaucoup de blogs en ont parlé plutôt positivement, alors je vais retenir ce titre etcet auteur .
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C’est « Un pied au paradis » que je te recommande pour le découvrir (mais celui-ci fera aussi l’affaire, bien sûr).
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Ron Rash, je ne le contournerai pas, c’est sûr, même si je n’ai pas aimé tous ses livres de la même façon… Mon préféré doit être Une terre d’ombre. Serena aussi, lu en VO, mais dont je n’ai pas du tout aimé l’adaptation au cinéma.
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J’ai aussi essayé de regarder l’adaptation cinématographique, mais je n’ai pas tenu longtemps.
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Je le lis dès que je le vois, pas de souci.
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Tu ne m’étonnes pas, là 😉 !
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Même commentaire que Kathel ; celui que j’ai le moins aimé c’est Serena.
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Je vais me procurer « Une terre d’ombre ».
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Bonjour ! Comme Kathel et Aufelle, j’avais aussi beaucoup aimé « Une terre d’ombre ». Je note cette autre référence ! Bon week-end !
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« Une terre d’ombre » semble faire l’unanimité, au point que je me demande pourquoi je ne m’y suis pas intéressée plus tôt (ah si, je sais : j’étais bloquée après ma tentative de lecture de « Serena » !).
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Serena, un truc de dingue, une femme méchante et réussie, pour moi. Une terre d’ombre, émotions fortes. Le monde à l’endroit, aimé aussi, idem pour tout ceux que j’ai lu de l’auteur.
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Tu es plus inconditionnelle que moi 🙂 !
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Totalement, oui j’avoue.
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J’avoue que j’hésite beaucoup. Je n’ai lu qu’un roman de Ron Rash et je l’ai aimé sur le moment, mais curieusement, il ne m’en est pas resté grand-chose… J’attendrai le poche!
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Si tu ne peux pas le lire en médiathèque, c’est plus sage.
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Voilà bien longtemps que je veux découvrir cet auteur.
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ça vaut le coup de faire une incursion sur ses terres !
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Je n’ai rien lu de cet auteur mais visiblement j’ai tort ! Je note pour ses thèmes !
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Si tu apprécies le Nature Writing, ça devrait coller !
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J’ai tout lu de cet auteur, je suis une inconditionnelle et j’ai aimé celui-ci autant que les autres, même si j’ai une petite préférence, je crois, pour Un pied au paradis.
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🙂 !
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J’ai tout lu de Ron Rash et tout aimé (Peut-être, comme vous, Séréna un peu moins). Si tu ne l’as pas lu, plonge-toi dans « une terre d’ombre », un de ceux que j’ai préférés.
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OK ! Il figure au catalogue de la bibliothèque, donc je le lirai !
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Serena m’avait laissé un goût mitigé et j’avais abandonné lé film.
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Me voilà bien tentée…
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J’avais eu un cou pde coeur pour Serena, et depuis je n’ai plus rien relu de cet auteur. J’ai The cove dans ma pal. Celui-ci me tente bien pour la justesse que tu soulignes.
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