Quatrième de couverture :
Par une froide nuit d’octobre, la jeune Ashley Cordova est retrouvée morte dans un entrepôt abandonné de Chinatown. Même si l’enquête conclut à un suicide, le journaliste d’investigation Scott McGrath ne voit pas les choses d’un même œil.
Alors qu’il enquête sur les étranges circonstances entourant le décès, McGrath se retrouve confronté à l’héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d’horreur Stanislas Cordova – qui n’est pas apparu en public depuis trente ans. Même si l’on a beaucoup commenté l’œuvre angoissante et hypnotique de Cordova, on en sait très peu sur l’homme lui-même. La dernière fois qu’il avait failli démasquer le réalisateur, McGrath y avait laissé son mariage et sa carrière. Cette fois, en cherchant à découvrir la vérité sur la vie et la mort d’Ashley, il risque de perdre plus encore …
De Marisha Pessl, j’avais lu à sa sortie « La physique des catastrophes » qui, malgré ses 150 à 200 pages de trop (à mon avis) m’avait bluffée et laissé un excellent souvenir.
En abordant « Intérieur nuit », récit à la première personne des investigations menées par le journaliste Scott McGrath, j’ai été surprise par la propension de l’auteur à mettre en italiques des mots ou des fragments de phrases sur lesquels l’accent était porté. Pour tout dire, je n’ai pas tardé à être plus qu’agacée par ce tic de langage et mon agacement a duré tout au long de ma lecture, qui en a été parasitée : j’avais l’impression d’entendre quelqu’un me parler à l’oreille en forçant régulièrement son intonation, comme si j’étais incapable sans cela de comprendre ce qu’il voulait dire ou encore sous-entendre (bon, j’arrête là les italiques, mais vous avez vu ce que ça fait ?!).
Cette remarque liminaire mise à part, on a ici affaire à un roman de style policier, avec un enquêteur auquel se joignent deux acolytes plus jeunes que lui. Le journaliste Scott McGrath mène ses investigations de la manière la plus classique qui soit, le tout narré chronologiquement, au fur et à mesure des vagues découvertes d’indices, de rencontres avec des témoins-qui-ont-vu-la-victime-peu-de-temps-avant-qu’elle-disparaisse, bref un récit linéaire sans originalité dans sa forme. Certes, l’auteur insère dans cette narration divers fac-similés (extraits de journaux, copies d’écran etc.) bienvenus, mais cela ne suffit pas à faire sortir le roman de ses rails.
Le fond, quant à lui, ne manque pas d’intérêt car les révélations progressives ne permettront pas d’accéder si facilement à la vérité … mais quelle est-elle, au juste ? De ce point de vue-là, l’auteur joue habilement, et jusqu’à la dernière page, avec nos nerfs et nos sens. Malgré son talent manifeste d’orfèvre en manipulation, elle n’a pourtant pas réussi à me captiver et, si j’ai lu aisément jusqu’au bout ce long roman, c’était davantage par curiosité que parce que j’avais l’impression de découvrir le chef d’œuvre unanimement salué par les critiques et les blogs. Un bon roman, donc, mais à mon sens moins brillant que « La physique des catastrophes ».
« Intérieur nuit », Marisha PESSL
Titre original Night Film (2013)
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Clément Baude
Editions Gallimard (715 p)
Paru en août 2015
Les avis de : Papillon, Micmelo, Eva Sherlev …
La page de Bibliosurf
Ouh là, j’attends ce livre avec impatience, mais je crains les italiques, pour moi marque de Oates et Kassichke, qui m’agacent énormément pour ça. Je suis capable de lire sans qu’on insiste!
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Ces italiques m’ont saoulée !
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Je suis absolument d’accord sur les italiques très énervantes (son éditeur aurait dû le lui signaler ) mais pas sur le reste. J’ai vraiment aimé l’atmosphère et tout l’univers qu’elle bâtit autour de ce cinéaste et de sa fille. Et toute la question du réel et de la fiction.
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Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, je reconnais que c’est bien fait, mais je n’ai pas accroché plus que ça (en réalité, j’aurais pu arrêter ma lecture en plein milieu, j’étais curieuse mais pas passionnée par ce que je lisais).
Tu sais, je viens juste d’achever la lecture du De Vigan et j’ai pensé à toi et au « Tout ça pour ça ! » que tu avais mis sur FB et sur lequel je te rejoins. Mais j’ai bien aimé la fin du livre, malgré tout.
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Bon, je sais déjà que ces italiques vont m’agacer mais j’ai quand même très envie de lire ce roman…
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N’hésite pas : ce n’est pas parce que je joue la rabat-joie de service qu’il faudrait s’en priver 🙂 !
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Je n’ai pas accroché à La physique des catastrophes, mais celui-ci a un côté « enquête » qui devrait me plaire… je ne sais que penser, ce qui est sûr c’est que je ne l’achèterai pas en broché comme le précédent qui reste inachevé sur mes étagères !
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Ah oui, j’ai horreur de ça, quand je suis déçue par un broché, ça m’est déjà arrivé !
Et le côté enquête te plaira, je pense.
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Première critique un peu tiède que je lis sur ce roman… que j’ai très envie de lire. Me voilà prévenue pour les italiques, j’essaierai d’en faire abstraction.
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Oui, c’est ce qu’il y a de mieux à faire (mais je n’ai pas réussi 😦 ) !
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Je n’ai toujours pas lu » La physique des catastrophes « , je me suis contentée de tourner autour à l’époque de sa parution, tu réveilles mon intérêt. Quant à celui-ci, un peu déçue par ce que tu écris à propos de ce choix narratif linéaire ne va pas en faveur de la lecture mais… il fait encore partie de mon top tentation. Ce qui me rassure, c’est que malgré la longueur ( et ces italiques ! ) tu n’as pas renoncé…
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Non, je n’étais pas passionnée mais il ne m’est pas tombé des mains.
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Je l’ai noté dans ma wishlist de la rentrée mais ta mention des italiques me fait presque hésiter. C’est vraiment un tic d’écriture qui m’agace, presque autant que l’utilisation des majuscules ou des métaphores à profusion.
Ayant enchainé quelques lectures policières ces derniers temps, je pense pouvoir patienter jusqu’à la sortie en poche 😉
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Belle patience 🙂 !
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Très envie de lire ce roman, même si j’ai bien peur de me sentir aussi agacée par cette manie des italiques. A moins qu’il n’y ait une raison spécifique à ce choix ? Un sens caché ?
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Non, pas de sens caché, juste l’usage normal des italiques, pour insister sur ce qui est mis sous cette forme.
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J’ai lu des avis plus enthousiastes que le tien jusqu’à présent. De toute façon, je le tenterai peut-être en bibl+iothèque, je n’ai pas envie de prendre de risque inutile, surtout avec un broché.
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Je l’ai lu en bibliothèque car, lorsqu’il était sorti aux Etats-Unis, j’avais noté qu’il ne faisait pas l’unanimité donc je me suis un peu méfiée, malgré la pluie d’éloges en France.
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Suite aux bonnes chroniques, j’ai hâte de le lire. Mais je note aussi que je dois lire le précédent.
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Je te le recommande (mais il n’a pas plu à tout le monde) (mais quel livre plaît à tout le monde ?) !
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Je n’avais pas pu rentrer dans La physique des catastrophes. Celui-là me plairait sans doute davantage, mais ce n’est pas une priorité…
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Oui, celui-ci te plairait davantage, je pense.
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J’étais tellement dedans, que je m’en souviens à peine de ces fameux italiques 😉
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Ah ! J’aurais bien aimé que ce soit mon cas !
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Du coup je me note « La physique des catastrophes » 😉
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Trèèèès bien !
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je note La Physique des catastrophes alors car je n’ai jamais lu cet auteur. Merci 😉
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A tenter, c’est sûr !
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En effet, les italiques, agaçant !!! Je garde un très bon souvenir de « La physique des catastrophes », la fin m’avait vraiment bluffée. Je pense passer sur celui-là du coup !
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Si tu as l’occasion, tu pourrais te risquer, quand même, il y a tellement d’échos positifs.
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Après lecture, je partage entièrement ton point de vue, Brize !
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