Un petit tour en montgolfière !

Sans réussir à égaler les héros de Jules Verne avec leurs « Cinq semaines en ballon », j’ai passé samedi dernier une heure en montgolfière, un baptême dont j’avais envie depuis longtemps (et comme certaine grande fille s’en est souvenue, il m’a été offert en cadeau d’anniversaire).

Ne croyez pas qu’il a suffi d’arriver sur le lieu du décollage, de grimper dans la nacelle et hop, on file dans les hauteurs ! Ce serait trop facile … et bien moins intéressant, en réalité.
Les futurs passagers ont donc participé aux opérations de montage et les aéronautes aguerris (les mêmes une heure après, si vous suivez) à celles de démontage de la bête, enfin je veux dire du ballon, le démontage ou plus exactement le « repliage » s’avérant un peu plus physique (c’est qu’il y en a, de la toile à remballer, et il faut qu’elle rentre à nouveau dans son sac d’origine : pire que quand on replie son duvet ! en plus, comme nous étions 7 + la pilote, on avait la version XXL du ballon, qui va avec la grande nacelle).

Comme le cher et tendre faisait partie du voyage, vous n’aurez pas droit à des photos de la montgolfière telle que le public en délire (en l’occurrence une poignée de personnalités locales que nous avons dérangées dans leurs activités vespérales cf photos plus loin) a pu l’admirer, juste à un aperçu de ce que, moi, j’ai vu (et ressenti).

Deux ventilateurs permettent de gonfler la toile (plus rapide que de demander aux passagers de souffler de toute leur force !).gonflage 1gonflage 2

Dès que le ballon est gonflé et l’air à l’intérieur suffisamment chauffé, vite, on saute dans le panier (il y a des petites encoches servant de marches pour se hisser) et en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, nous avions largué les amarres ! Zéro vertige, puisqu’on n’a le vertige que quand on est rattachés au sol (j’ai le vertige pour un rien et là je pouvais me pencher autant que je voulais, même pas peur du tout !), c’est vraiment magique de se promener dans le ciel comme ça, dans la lumière du soir.ombrelumière du soir

Le vol se déroulait en Charente (région de Haute-Saintonge), un paysage de campagne légèrement vallonné, à la tombée du jour (entre 21 H et 22 H). Si la météo le permet, les montgolfières volent tôt le matin ou tard le soir, quand il y a le moins de risque de turbulences. Car à part s’élever ou descendre, elles ne maîtrisent rien, elles sont littéralement le jouet du vent. Le nôtre soufflait gentiment à 15km/heure, ce qui fut donc notre vitesse de croisière, à environ 40 m de hauteur (tout près du sommet des arbres).arbres

On navigue dans les airs, paix et silence … enfin entre les intervalles réguliers des coups de brûleurs (histoire de maintenir la température ad hoc dans le ballon pour que notre altitude reste stable), bruyants et chauds (et qui nous rappellent que, non, nous ne sommes pas des oiseaux, parce que pour un peu on y aurait cru, là). De quoi effrayer certaines paisibles habitantes des lieux (pas longtemps, je vous rassure) !montgolfière bruleur

Puis vient le moment, alors que le soleil s’est couché, où il s’agirait quand même de se poser (avant la nuit !), donc la pilote prend ses dispositions et on commence à faire du radada au-dessus des champs, à la recherche d’un petit coin non cultivé. Mais comme par hasard, c’est le maïs et les pommes de terre qui n’en finissent pas de défiler … et je vois se profiler de grands arbres à la lisière des champs ! N’écoutant que mon courage (car j’ai du courage, sachez-le, c’est écrit sur la dernière image de ce billet), je leur tourne prudemment le dos et regarde dans la direction opposée, croisant les doigts pour que notre pilote les évite confiante (comme je le suis toujours dans la vie, jamais une pensée pessimiste !) dans les capacités de notre pilote à les éviter. Et là, j’ai rien compris (la pilote a donné ensuite des explications techniques à un passager plus curieux que moi (parfois, j’aime croire en la magie des choses, c’est moins compliqué) mais je n’ai pas tout suivi, en clair j’étais larguée) parce que non seulement on a évité les arbres mais, dans la foulée, on s’est posés (dans un champ non cultivé, exactement ce qu’il fallait).
Pas de manière précipitée, tant s’en faut. La pilote a eu le temps de nous prévenir pour que nous adoptions notre (gracieuse) position d’atterrissage (on avait été briefés avant de partir) et quelques secondes après, boum (petit, le boum, mais il y avait encore du vent donc on ne pouvait pas se poser comme une fleur), on touchait le sol.
Ensuite on s’est extirpés (toujours très gracieusement, je tiens à le signaler) de la nacelle et on a tous entouré le ballon pour lui adresser une prière de remerciement :fin

Je plaisante (avouez, vous y avez cru !) ! On l’a juste tenu-retenu le temps d’entamer les manœuvres de démontage.
Et quand on a tout eu bien fini (même qu’il faisait presque nuit), autour d’une coupe de champagne et de quelques biscuits, notre pilote a remis à chacun un prestigieux diplôme (je l’adore, donc je vous en fais profiter) :certificat montgolfière pix

Un grand merci à ma très sympathique homonyme (avant de devenir aéronaute, elle fut navigatrice et boucla autrefois un tour du monde à la voile en solitaire, pour vous dire que, le vent, elle maîtrise !) pour ce vol tout simplement parfait !

24 commentaires sur “Un petit tour en montgolfière !

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  1. Je suis hyper sujette au vertige (et aux névroses en tous genres), je serais incapable de faire une telle expérience, mais je t’ai lue avec beaucoup d’attention. J’imagine qu’on voit vraiment les paysages d’une autre manières.
    Mention spéciale pour l’entourage de la montgolfière pour la remercier, j’avoue j’y ai cru, ça me paraissait hyper raccord avec l’ambiance générale.

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    1. Alors tu es vraiment telle que tu te montres dans tes billets (je parle des névroses en tout genre) ?! Oui, on voit les paysages comme si on était un oiseau (failli intituler le billet « Fais comme l’oiseau … »), enfin j’imagine ! J’ai adoré que tu marches pour la prière à la montgolfière mais tu n’as pas tort, l’ambiance était plutôt contemplative : une fois qu’on est là-haut, on se laisse porter et on regarde. En plus les gens dans la nacelle partageaient ce même état d’esprit, c’était bien.

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  2. Magnifique, une belle balade. Lorsque j’habitais Angers, je voulais en faire mais nous n’avons jamais pris le temps de le faire et il est vrai que les conditions climatiques doivent être exceptionnelles. Merci pour ce partage.

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    1. Oui, il faut de bonnes conditions climatiques, c’est sûr. Le vol programmé initialement (à une date plus proche de celle de mon anniversaire) avait été annulé parce qu’il y avait trop de vent. Et pour celui-ci, ça a été « chaud », parce qu’en fin de journée il y avait encore trop de turbulences (que la météo n’avait pas prévues), donc ce n’était pas gagné. Heureusement, ça s’est calmé.

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    1. Oui, ça l’était (c’est ce qui m’a décidée à en rendre compte sur mon blog, même si je n’ai pas l’habitude d’y raconter ma vie ) 🙂 !

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    1. Et qui est venue compléter avec bonheur deux expériences aériennes qui m’avaient laissé des souvenirs très différents (parachutisme, où je n’ai pas aimé du tout sauter d’un avion ; hélicoptère, que j’ai adoré).

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  3. Félicitations pour ce beau diplôme !!! Je rêve de faire un tour en montgolfière mais mon homme a peur… J’attendrais que ma fille pousse un peu pour partager cette expérience avec elle 😉

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    1. Dis-lui qu’il n’a aucune raison d’avoir peur, parce que s’il craint d’avoir le vertige, il n’y a vraiment aucun risque, c’est complètement différent !
      (même que mon diplôme, je l’ai accroché dans mon bureau !)

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  4. J’ai passé deux jours à Chaumont sur Loire en début de semaine et j’en ai vu une partir avant 6 heures du matin, juste sur l’autre rive de la Loire. C’est le bruit des brûleurs qui m’a alertée … J’adorerais faire un baptême (mais serais-je capable de sauter encore dans le panier ??)

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    1. Ben oui (c’est pour ça que je ne pense pas en refaire de sitôt) , c’est pas donné, mais je ne pense pas que les pilotes de montgolfière roulent sur l’or, compte tenu de l’investissement matériel et ensuite du nombre de vols possibles. En tout cas, c’est une chouette idée de cadeau !

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