Présentation de l’éditeur :
1944. Un petit village au cœur de la forêt bavaroise.
Enceinte, la jeune et belle Afra retrouve le cadre corseté du foyer parental qu’elle avait quitté des années plus tôt pour aller chercher fortune ailleurs.
Accusée d’être une Franzosenschickse, une femme allemande qui a couché avec des soldats français, elle n’a d’autre choix que de rentrer chez ses parents. Pauvres et très croyants, ils ont honte de leur fille. Après la naissance d’Albert, les disputes deviennent incessantes. Dans le village, les médisances sur le couple et la fille vont bon train. Jusqu’au jour où Afra est retrouvée morte … Des décennies plus tard, Andrea Maria Schenkel rouvre l’enquête.
Très court roman (plutôt une novella), s’inspirant a priori d’un cas réel, Finsterau débute sur l’apparition, dix-huit ans après les faits, d’un personnage qui prétend que le meurtrier court toujours. Le procureur de la république de l’époque, toujours en activité, rouvre alors le dossier. Le roman croise les dépositions qu’il recueille et des retours en arrière permettant de reconstituer, à travers le récit morcelé des divers protagonistes, ce qui s’est passé.
Pas de suspense haletant ici, mais une certaine tension narrative car le lecteur, même s’il comprend rapidement une partie des choses, se demande si la vérité, si longtemps après, pourra être rétablie. La construction est habile et le style, impeccable, favorise l’immersion dans un microcosme familial et villageois historiquement intéressant.
Un bon moment de lecture.
« Finsterau », Andrea Maria SCHENKEL
Titre original Finsterau (2012)
Traduit de l’allemand par Stéphanie Lux
Editions Actes Sud – collection actes noirs (109 p)
L’époque m’intéresse, je note (je ne me souviens pas du tout de sa sortie).
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Il est passé un peu inaperçu (mais j’ai vu qu’Ys en parlait dans son article sur les Hors Séries consacrés aux polars : l’un d’entre eux en fait état).
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C’est drôlement intéressant ce point de vue. Nous en France, la littérature nous parle surtout de femmes françaises qui ont fréquenté de trop près des soldats allemands et qui le paient plus que cher. Je découvre qu’il pouvait entre être de même de l’autre côté de Rhin, je le note malgré le fait que ce soit une nouvelle (un format dont je ne suis pas fan).
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C’est plus long qu’une nouvelle, plutôt une novella (si ça peut te rassurer 🙂 ) .
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Je me laisserais bien tenter, un de ces jours! Histoire d’avoir un point de vue différent sur cette période compliquée. Et le format novella me séduit.
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D’un côté ou d’un autre de la frontière, le point de vue ne diffère pas vraiment, seule change la nationalité de l’ennemi …
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Oui, c’est ce que je voulais dire! 😉
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