Au lendemain de la seconde guerre mondiale, où il a servi dans la marine, Philip Bowman rejoint l’université de Harvard. Il y étudie la littérature élisabéthaine puis s’oriente brièvement vers le journalisme, avant d’aborder le métier de l’édition.
Bowman découvre ce milieu qui va devenir le sien, en même temps qu’il tombe amoureux de la jeune et belle Vivian Amussen, dont la très distinguée famille ne l’accueille pas à bras ouverts …
Voilà plus de quinze jours que j’ai achevé la lecture de ce roman, pour lequel j’aurais simplement pu dire « ça, c’est fait ! », tant il m’a semblé regarder un grand film en technicolor dont rien ou presque ne m’aura marquée. J’ai mis un point d’honneur à le lire in extenso (bon, il se laissait facilement lire), car j’avais vu des éloges dithyrambiques à son sujet dans la presse et, comme j’avais déjà repéré l’auteur sans m’être jusque-là décidée pour aucun de ses romans, j’ai pensé que celui-ci pouvait être le bon.
La vie de Bowman s’est donc écoulée devant mes yeux, ce n’était pas déplaisant mais je me suis toujours sentie à distance, peut-être parce que l’auteur, même lorsqu’il évoque les quelques tourments occasionnels de son héros, s’en tient à une peinture aux couleurs pas trop vives, il n’y a pas grand-chose qui dépasse dans tout ça. Le récit est en outre parsemé de parenthèses, de taille variable, où nous est donné un aperçu de la vie des gens que Bowman croise, si bien qu’on a parfois l’impression d’une conversation un peu plate émaillée d’anecdotes, intéressantes ou pas, sur les uns et les autres. Mais c’est sans doute cela, une vie, « Et rien d’autre » ?
A un moment de ma lecture, je me suis soudain dit que James Salter devait avoir à peu près l’âge qu’aurait eu Richard Yates, dont j’avais tant aimé « La fenêtre panoramique » (qui se déroule aussi dans l’après-guerre) et, vérification faite, Yates est effectivement né un an seulement après lui. Mais alors que, chez Yates, je sentais les contours de leur vie accrocher les personnages, j’ai eu chez Salter une impression de fondu-enchaîné sans guère d’aspérité.
Conclusion : je lirai sûrement d’autres œuvres de Yates … mais pour James Salter, on va dire que c’est bon !
« Et rien d’autre », James SALTER
Titre original All That Is
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville
Editions de l’Olivier (365 p)
Paru en août 2014
L’avis de Tasha
pas lu celui là, mais « Un bonheur parfait » auquel j’ai repensé longtemps.
Bise
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Je serais curieuse de savoir si celui-ci te ferait le même effet.
Bises, Agnès.
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Je me suis amusée à la lecture de ton billet , mes deux soeurs, m’ont offert ce même roman, j’ai pu en échanger un , mais j’aurais mieux fait d échanger les deux tant je m’ennuie à la lecture. Je me demande comment mes deux soeurs que j’aime beaucoup , ont pu penser que ce roman fade et sans saveur pourrait me plaire…
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C’est qu’elles ne l’avaient pas lu, alors elles ont suivi l’avis des critiques (et en plus, la couverture est plutôt belle) !
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Décidément, entre la presse et les blogs, c’est vraiment le grand écart avec ce roman ! Serait-ce que le début et la fin sont passionnants et bien écrits, et le milieu indigeste ? (je sais, je suis méchante avec les critiiiiiiiques littéraires !) 😉
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Pour celui-ci, je ne les accuserais pas de ne pas l’avoir lu (ce n’est pas un pavé). Je ne sais pas si toute la presse a aimé, j’en suis restée aux articles que j’avais lus.
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Je l’ai commencé, je m’ennuyais terriblement et je l’ai abandonné !
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Je ne l’ai pas lâché parce que j’avais vraiment dans l’idée d' »avoir lu un James Salter » (pour ma culture littéraire US).
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Oui, plat et sans aspérité, c’est bien ce que j’ai ressenti
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ça me rassure de constater qu’on est quand même un certain nombre à ne pas avoir vraiment « vibré » à la lecture de ce roman !
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Je m’étais ennuyée avec « un bonheur parfait »
Je vais éviter celui là 🙂
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Eh bien ! Moi qui me disais que, si ça se trouve, les précédents étaient mieux …
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Le voilà rhabillé pour l’hiver !
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ça va lui tenir, bien chaud, tout ça !
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J’avais très envie de le lire et tu es la seconde personne déçue. Je ne vais donc pas me précipiter.
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Non, mais il faudra quand même que tu en aies le cœur net (et je suis curieuse d’avoir ton avis) !
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Voilà qui me le rend moins urgent à lire (de tout façon il est sorti dans mes deux biblis)
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Je l’avais réservé dès que je l’ai vu figurer au catalogue : j’étais très impatiente de le lire !
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Apparemment tu n’es pas la seule à t’être ennuyée. Encore un auteur surévalué par les médias.
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J’ai vu sur Babelio que les avis étaient très contrastés : certains rejoignent ceux, très élogieux, des critiques littéraires, d’autres sont aussi désappointés que je l’ai été !
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Je suis d’accord en tous points ; c’est extrêmement bien écrit, mais quel ennui…
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Je ne me suis pas vraiment ennuyée … j’étais dans une espèce de zone neutre !
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Là, je ne comprends vraiment pas ce fossé entre la presse et le lecteur lambda.
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Mais il y a aussi des lecteurs lambda qui ont aimé ! Un coup d’œil sur Babelio te donnera une idée de la diversité des avis.
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Oui, d’accord avec plusieurs de ces commentaires. L’écart entre les blogs et la presse est sidérant.
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Même réponse qu’à Valérie (juste au-dessus 🙂 ).
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Bonjour Brize, je suis contente, je me sens seule. Lu en avant-première, je n’ai pas eu de coup de foudre. J’ai même dû relire quelques passages pour rédiger mon billet. Le problème de ce roman c’est que Bowman est un personnage qui m’a laissée indifférente. J’ai eu même une certaine antipathie le concernant. Quant au reste, il ne m’en reste pas grand-chose. Bon dimanche.
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Oui, le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas un bouquin marquant !
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Je n’ai pas lu son dernier livre mais je tiens James Salter pour un grand écrivain américain. Un styliste, considéré comme un writer’s writer, un écrivain aimé et admiré par ses confrères. Avant de tourner la page, essayer deux livres de Salter. Le sulfureux « Un sport et un passe-temps » longtemps laissé par les éditeurs français et une petit livre de nouvelles brillantissimes: « Bangkok ». Si ça vous tombe des mains, j’abandonne…
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Merci pour ton passage et tes recommandations, Christian 🙂 .
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Ce livre ne m’attirait pas vraiment au départ (en particulier la couverture) mais là après avoir lu plusieurs critiques négatives je passe définitivement mon tour.
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A voir si un autre titre pourrait mieux te convenir (cf le commentaire de C. Sauvage) …
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