Quatrième de couverture :
Mis à la retraite sur requête du Bureau ovale, le général de division Geoff Tyler se voit proposer par l’ancien secrétaire général des Nations Unies de prendre la tête d’une armée privée financée par des célébrités de toutes obédiences.
Objectif : renverser le dictateur d’un Etat africain et permettre la tenue d’élections en bonne et due forme. Ses moyens : l’agent n’est pas un problème. Son effectif : un encadrement d’une centaine de professionnels et 10.000 soldats dont il faut parfaire la formation. Jusqu’ici tout va bien. Il y a toutefois un détail. Cette armée est presque exclusivement constituée de LGBT. Lesbian, Gay, Bi, Trans.
Cela faisait un moment que je voulais découvrir Ayerdhal, auteur français de SF dont la réputation n’est plus à faire et, parce que le thème me tentait et que je n’avais lu que des critiques élogieuses à son sujet, mon choix s’est porté sur « Rainbow Warriors ».
Ce n’est pas un roman de SF, Ayerdhal, que j’ai rencontré aux Halliennales alors que je venais juste de commencer ma lecture, m’a d’ailleurs dit que les libraires ne savaient pas très bien où le classer et finissaient par le mettre sur la table centrale. Ce roman faisait cependant partie de ceux sélectionnés pour le Prix Utopiales Européen 2013 , prix qui concerne les littératures de l’imaginaire en général. L’auteur, pour en revenir à lui, est fort sympathique. Nous avons un peu échangé sur deux romans de SF, « Exodes » et « La fille automate », au sujet desquels nous étions d’accord sur un certain nombre de points (mais non, ce n’est pas pour cela que je l’ai trouvé sympathique !).
Tout ça pour dire que j’aurais bien aimé apprécier davantage « Rainbow Warriors »...
Dans « Rainbow Warriors », j’ai tout d’abord été séduite par le ton, l’impression de lire quelque chose qui, sous couvert de ne pas se prendre au sérieux, avec ses personnages pour certains aux noms à peine camouflés (l’ancien Secrétaire d’état s’appelle Koffane…), ses dialogues vifs et ses pointes d’humour, allait mine de rien aborder des sujets d’actualité d’importance, le droit d’ingérence en particulier. De ce côté-là, je ne peux pas dire que le message (surtout dans la seconde partie) ne soit pas passé, mais la forme m’a, au fil de ma lecture, de moins en moins convaincue. Ce que j’avais apprécié a fini par m’apparaître superficiel et lacunaire (dans la mesure où je ne pense pas que l’auteur ait voulu s’en tenir au registre de la parodie), les personnages, nombreux, se bornant à rester des noms, certes caractérisés (trop parfois, Pilar est une super espionne en mode jeu vidéo ) mais pas assez creusés pour moi, je suis restée à distance (allez, je ferai une petite exception pour Jean-No, le mieux saisi à mon avis). La thématique de l’armée LGBT ne donne pas lieu à un traitement déplacé, ce qu’on aurait pu craindre, mais finalement elle n’est qu’effleurée. Enfin, pour en terminer avec les personnages, on ne se trouve jamais dans la tête de l’un d’entre eux (alors que c’est un sacré privilège que le livre détient par rapport au film), pourtant j’aurais été extrêmement curieuse d’entendre, au fur et à mesure des événements, les pensées de Koffane …
Les événements en question sont nombreux et le roman ne souffre d’aucun manque de rythme (c’est moi qui ai souffert d’un manque d’intérêt). Finalement, on est dans un roman politique, de guerre et d’espionnage, mais autant j’ai pu en lire et en aimer (pas récemment, c’est vrai), autant celui-ci m’a laissée en position de spectatrice guère impliquée, je crois que j’aurais préféré voir tout cela au cinéma car mon attente n’est pas la même pour un film.
« Rainbow Warriors », AYERDHAL
Editions Au Diable Vauvert (523 p)
Paru en mai 2013
Les critiques sont toutes très positives :
dans la presse : Elle, Télérama, L’Express
sur les blogs : Lhisbei et bien d’autres sur Babelio
Je n’en ai même pas entendu parler, mais c’est normal, je ne suis pas branchée SF ..
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Tu aurais pu en entendre parler dans la rubrique « Livres » de Télérama, par exemple 😉 .
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Non merci, je ne le lirai pas… 😀
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Et pourtant, on est plutôt dans ton créneau, là (tu devrais jeter un œil aux autres critiques).
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J’ai déjà lu Ayerdhal, mais je ne sais plus lesquels… oui, c’est mon créneau en plus 😀
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Je ne connaissais pas et je vais continuer… 😉
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C’est sûr que je n’ai pas trop donné envie, là …
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Je n’en avais pas entendu parler avant ton billet…
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Echange de bons procédés, alors 😉 !
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Je suis contente que tu aies fini par écrire ton avis 🙂
Pour comprendre Pilar (et sa particularité) il faut lire Transparences. J’étais totalement passée à côté (puisque je n’ai pas lu Transparences) mais M. Lhisbei l’a toute suite reconnue et ça l’a bien fait sourire.
Et tout à fait d’accord avec toi : ce n’est pas de la SF (l’auteur le dit lui-même).
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Oui, ce n’était pas gagné que je le rédige, cet avis 😉 !
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Moi aussi j’aimerais bien le voir au cinéma 😉 Il est d’ailleurs un peu écrit avec cette arrière-pensée, du moins construit comme le serait un film. Je m’étais pourtant promis de rester le plus « littéraire » possible ! Gargl. Désolé de t’avoir laissée sur ta faim.
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Bah, je suis bien la seule et c’est tant mieux 🙂 !
Et pour l’adaptation ciné, oui, il y a vraiment matière : faut juste aller donner l’info au bon réalisateur !
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Quant à savoir si c’est de la SF ou pas, comme le dit Lhisbei, personne n’en est moins sûr que moi, même si, petit à petit, des lecteurs ont réussi à me convaincre qu’il s’agit d’une utopie et que l’utopie…
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