Enfant, « Le jour où son père lui annonce la mort de cette inconnue [sa mère] qui lui est d’une intimité lancinante et dont elle attend le retour avec une patience inébranlable, elle ne dit rien, ne demande rien, elle court faire de la balançoire à en perdre le souffle ».
C’est la deuxième de ces « Petites scènes capitales », des moments fixés à jamais, dans leur brièveté et leur intensité, dans le tissu de son existence.
J’ignorais, en commençant ce livre, qu’il porterait sur toute la vie de son héroïne et j’ai d’abord cru, peut-être parce que sa capture d’instantanés me rappelait « Enfance« , de Nathalie Sarraute (et je me disais qu’il ne parviendrait pas à le détrôner), qu’il ne dépasserait pas cette période. Mais je me trompais et le roman court bien au-delà de ces premières années. Lorsque j’ai compris qu’on allait me raconter une vie, j’ai alors redouté sa banalité (que voulez-vous, quand on a découvert les familles des romans avec John Irving, les autres risquent de ne pas être à la hauteur !). Là aussi, je me trompais. Parce que cette vie est jalonnée, précisément, d’incidents ou d’événements hors du commun.
C’est donc l’histoire d’une lecture que j’ai commencée par simple curiosité (j’allais enfin lire un roman de Sylvie Germain) et, plus j’avançais, plus j’étais captivée tant j’aimais ce que je lisais, le contenu comme le contenant : l’écriture-sculpture de moments de vie répond aux exigences de la romancière, passeur d’un récit au travers duquel chacun, en fonction de son âge, me semble-t-il, distinguera en échos des traces de son propre parcours.
Une lecture-surprise et un texte (dont je vous avais donné un extrait ici) que je relirai, je le sais déjà.
« Petites scènes capitales », Sylvie GERMAIN
Editions Albin Michel (247 p)
Paru en août 2013
Sur mes brizées 
Moins enthousiaste que toi ; le style est très bon mais le récit un peu faible à mon goût.
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Le récit ne m’a pas déçue, il m’a surprise par moments, alors que je craignais de ne pas l’être.
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J’ai lu mieux d’elle (Magnus), j’ai retrouvé l’écriture qui me plaît tant, j’ai aimé toute l’enfance de la narratrice, après elle m’a moins intéressée.
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Les deux derniers chapitres m’ont bluffée…
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Je le lirai certainement en espérant ne pas rester sur ma faim comme mes camarades ci-dessus. Jai beaucoup aimé, jusqu’ici, tout ce que j’ai lu d’elle.
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Je n’ai aucun point de comparaison, contrairement à toi, qui vas pouvoir apprécier ce roman par rapport à d’autres œuvres de l’auteur.
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J’ai beaucoup aimé, le style est magistral, on ne peut pas le lâcher mais j’avoue avoir préféré Tobie des marais, j’adore quand elle y ajoute une pointe de fantastique… Un livre à ranger soigneusement après lecture…
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Ah, je ne savais pas qu’elle pouvait mettre un peu de fantastique dans ses romans.
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Le style de S. Germain fait mouche à tous les coups! Je garde un souvenir émerveillé de ses premiers romans… Le livre des Nuits, Jours de Colère, Nuit d’ambre…
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Je pense que je n’en resterai pas là … mais je ne suis pas certaine, toutefois, qu’il y ait tant de romans que cela qui me conviennent, chez elle, j’avais déjà jeté un œil à ce qu’elle avait pu écrire jusqu’ici.
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De Sylvie Germain, je n’ai lu que Hors champ, qui m’a bien plu, et je pense aller plus loin dans la découverte… pour une fois qu’une auteure française me plaît !
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Eh oui, pour nous plaire, il nous faut une écriture et une histoire : pas facile de trouver les deux à la fois 😉 !
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D’elle, j’avais été déçue par L’inaperçu » et depuis, j’en suis restée là mais celui-ci, j’ai bien envie de le lire cependant.
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Oui, ça vaut le coup que tu tentes, je pense !
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Son écriture est splendide !
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On est d’accord !
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Je suis en plein dedans… Je n’ai pas envie de le finir tellement j’aime ça…!
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Et après, pour trouver le suivant, pas facile, n’est-ce pas !
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J’ai aimé la partie sur son enfance mais pas après.
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Je l’ai trouvée bien vue, la suite de sa vie, mais je sais que ça n’a pas été ton cas.
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Plus je la lis plus j’aime Sylvie Germain.
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Je la connaissais depuis longtemps, mais le thème de ses romans m’avait jusque là un peu tenue à distance (et l’impression que ses œuvres étaient d’un abord difficile) …
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D’après ce que je peux en lire ici et la, je me dis qu’il faudra que je découvre d’auteure.
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C’est un auteur français qui compte : il était temps que je la lise.
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Pour ma part, j’ai trouvé l’écriture sublime (comme toujours avec cette auteur), mais je ne suis pas vraiment rentrée dedans… Par rapport à ses romans précédents que j’ai lus, j’ai trouvé celui-ci moins profond…
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