« La grâce des brigands », Véronique Ovaldé

grace des brigandsMaria-Cristina Väätonen, écrivain trentenaire de renom, reçoit un jour un appel de sa mère, avec laquelle elle n’a pas eu de contact depuis plus de dix ans.
Retour sur le parcours de cette jeune femme riche et solitaire, de son enfance pauvre dans des contrées aussi réfrigérantes que le contact maternel, à son arrivée à Los Angeles, où elle ne tarde pas à faire la connaissance d’un écrivain célèbre, Claramunt …

« La grâce des brigands » aurait pu s’appeler « Ce que je sais de Maria-Cristina », pour reprendre un des précédents titres de l’auteur, auquel elle-même fait une allusion en forme de clin d’œil dans les débuts du roman. En alternance, le récit à la troisième personne focalisé sur le personnage principal croise la voix du narrateur, un « je » qui s’insère pour commenter la narration en cours, cette biographie en marche d’une femme dont la vie n’en est encore qu’à ses débuts.
Malgré cette mise en scène/construction originale, je n’ai à nouveau pas été plus intéressée que cela par l’histoire que me racontait Véronique Ovaldé (j’en viens à me demander si je le serai un jour), au point que j’ai traîné à lire ce roman (sans vouloir m’avouer qu’il ne me passionnait pas, mais en me disant que je prenais mon temps pour savourer le style).
J’ai pourtant, une fois de plus, été conquise par son écriture, capable de saisir dans leur instantanéité des moments du présent et du passé, n’hésitant pas aussi à épouser le rythme des choses ou des pensées enchaînées en longues phrases qui n’en finissent pas, sur un paragraphe, une page ou plus, mais ça ne gêne pas, on suit, la vie ne se séquence pas à coups de points puis majuscule. Au passage, on glane de ces petites notations dont l’auteur a le secret, comme cet « elles entretiennent une amitié un peu oublieuse » que je ne risque pas d’oublier.

Ce n’est qu’à la toute fin du roman que s’expliquera le titre, « La grâce des brigands ». Mais pour ce qui est de la grâce de l’écriture, elle est omniprésente.

J'ai bien aimé !« La grâce des brigands », Véronique Ovaldé
Editions de l’Olivier (284 p)
Paru en août 2013

Un coup de cœur pour Cathulu et Clara.
Des avis plus réservés chez Val et Theoma.

37 commentaires sur “« La grâce des brigands », Véronique Ovaldé

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  1. Ça arrive un peu trop souvent dans la littérature française, une très belle écriture, mais une histoire un peu faiblarde .. je n’ai jamais lu l’auteur, je le ferai sans doute un jour.

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    1. Tout compte fait, je crois que je préférais encore l’histoire de « Et mon cœur transparent », celui avec lequel j’avais découvert l’auteur, et pourtant c’était déjà, avant tout, l’écriture qui m’avait conquise.

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  2. dès les premières lignes, j’ai été envoûtée par l’écriture et l’histoire m’a conquise (le parcours de Maria-Cristina jalonné d’imprévus , et d’une détermination qui peu à peu devient sa force), en plus vraiment bien ancrée dans une époque !

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    1. Allez, si tu le croises en bibli, il faut tenter : ce n’est pas la première fois que je n’accroche pas aux histoires de Véronique Ovaldé, mais beaucoup de lecteurs les aiment.

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  3. Il faudra décidément que j’essaie de lire V. Ovaldé, mais au vu de ce que tu dis de l’histoire (qui ne t’a pas emballée), il vaut mieux que je diffère. Déjà que j’ai du mal à entrer dans des romans et à me laisser embarquer…

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    1. Le pire, c’est que même quand il y a tout pour nous embarquer, ça peut réussir à nous ennuyer à un moment ou à un autre (je pense au roman de SF que je suis en train de lire) …

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    1. En tout cas, c’est une histoire qui ne m’a pas parlé plus que ça …
      (tu n’as pas encore fait paraître ton billet, je pense, car je ne l’ai pas trouvé)

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  4. De Véronique Ovaldé j’ai lu « Ce que je sais de Vera Candida » et « Des vies d’oiseaux » et pour ces deux livres j’ai ressenti la même impression que toi : un joli style mais des histoires auxquelles je suis restée assez indifférente… Je passe donc mon tour pour celui-ci !

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    1. Je te suggère de commencer par celui dont l’histoire t’attire le plus (mais « Ce que je sais de Vera Candida » est disponible en poche, ça compte aussi !).

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