Quatrième de couverture :
Au fond d’une caverne des Alpes, un paléontologue découvre trois corps préservés par le froid depuis plus de dix mille ans. Une famille… Mais tandis que le couple est néandertalien, l’enfant semble moderne… Kaye Lang, généticienne de génie, découvre que la partie silencieuse de nos gènes recèle d’anciens virus et une surprenante machinerie qui vient de s’enclencher. Alors qu’une maladie terrifiante, le syndrome de SHEVA, se met à frapper les femmes. L’humanité va-t-elle disparaître ? Ou bien va-t-elle accomplir un nouveau bond sur l’échelle de Darwin, la voie de l’évolution ?
Cela faisait un moment que j’avais repéré ce roman au thème prometteur, écrit par un auteur de SF renommé dont je n’avais encore rien lu. Mais j’attendais l’été pour me plonger dans ce pavé, dont je me disais qu’il allait me passionner… ce en quoi je me trompais ! La lecture a fini par virer au fastidieux mais j’étais trop avancée pour abandonner (et puis zut, je voulais que ce titre figure dans ma petite liste de « pavés de l’été » 2013).
Pourquoi un tel ennui alors que le fond du roman avait tout pour me séduire ?
La théorie développée est effectivement captivante et suffisamment étayée (même si je ne comprends les explications scientifiques qu’en gros, n’ayant pas de connaissances spécifiques dans ce domaine) pour paraître vraisemblable. Donc cette idée me convenait tout à fait, de même que la manière dont elle pouvait être perçue, par le corps des scientifiques d’une part et par la population d’autre part.
Mais, et c’est là que le bât (pour moi) a blessé, Greg Bear a choisi de se positionner exclusivement du côté des décideurs, à savoir les politiques, conseillés par les scientifiques (pas toujours d’accord entre eux) et (dés)orientés par l’industrie pharmaceutique. Quant à la population, elle est présente, certes, mais quasi-exclusivement sous la forme d’une masse (réactive) et non pas d’individus, les différents protagonistes du roman ne faisant pas partie de ce commun des mortels.
Cela nous donne des intrigues en forme de jeux de pouvoirs tournant autour de questionnements pertinents bien sûr (Kaye Lang, avec d’autres, cherche à comprendre de quoi il retourne ; les politiques se demandent comment se comporter dans une situation qui les dépasse) mais elles occupent tellement de place dans le roman qu’elles grippent la mécanique narrative et le récit n’avance que (trop) lentement. Et puis, ces problématiques sont endossées par des personnages manquant de chair (excepté à la toute fin du roman) (je me suis d’ailleurs dit que Robert Charles Wilson s’en serait bien mieux sorti), ce qui est quand même le comble puisque c’est précisément l’humain qui est au cœur de l’affaire.
Une déception, donc, qui ne m’a pas donné envie de poursuivre avec Monsieur Greg Bear.
« L’échelle de Darwin », Greg BEAR
Titre original Darwin’s Radio (1999)
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean-Daniel Brèque
Editions Le Livre de Poche (798 p)
Prix Nebula 2000
L’avis beaucoup plus positif du Cafard Cosmique.
Depuis le temps que je l’ai sur ma pile, faudrait que je le lise.
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Oui, je serais curieuse d’avoir ton avis.
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Ce Greg Bear, c’est un sacré morceau, vraiment très scientifique, et à 800 pages, je ne suis pas preneuse…
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Et ce n’est pas moi qui vais t’encourager …
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Ce n’est déjà pas mon genre favori, alors si en plus il est ennuyeux … ma PAL te dit merci.
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Sûrement pas un titre que je conseillerais à quelqu’un qui n’est pas amateur du genre !
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