« La fin de l’Eternité », Isaac ASIMOV

La fin de l'éternité, Isaac AsimovC’est aux Eternels qu’il incombe de réguler le devenir de l’humanité. Grâce à eux (les Calculateurs mais aussi les Techniciens, guère appréciés car ils doivent s’acquitter sans états d’âmes de leurs tâches alors qu’elles touchent directement, à chaque fois, une quantité donnée d’individus) et à leur maîtrise du voyage dans le Temps, la réalité est parfaitement contrôlée : il suffit en effet de procéder à des changements mineurs pour en affecter le cours, de telle sorte que soient évités les périls qui sinon guetteraient les humains.

Mais voilà que le Technicien Harlan, pourtant peu prompt à s’émouvoir, rencontre la belle Temporelle Noÿs et en tombe amoureux. Et lorsqu’il apprend que l’existence de la jeune femme est mise en danger par un changement minime de réalité programmé, il décide de jouer un jeu plus personnel, au risque de gripper les rouages du système…

Cela faisait une éternité (oui, je sais, c’est facile !) que je n’avais pas lu Asimov, mes lectures (« Les Robots », le cycle de « Fondation »), dont j’ai gardé un très bon souvenir, remontant à l’adolescence.
« La fin de l’Eternité » est un roman qui m’a happée immédiatement (et que j’ai lu quasiment d’une traite), avec ce plaisir coutumier dans la SF d’être propulsé dans un univers totalement inconnu dont il faut découvrir et apprivoiser les contours.

Le récit est bâti sur une conception du monde où rien n’est laissé au hasard, ou presque. Le voyage dans le Temps a pris une dimension incroyable : on se situe sur une échelle du – 24ème siècle au 150 000ème. Le mode de fonctionnement du système de régulation mis en place par les Eternels est cohérent et on en perçoit progressivement les tenants et aboutissants, avec lui l’Histoire peut constamment être revue.

A travers une aventure particulière (un Eternel tombe amoureux d’une Temporelle), l’auteur semble vouloir montrer qu’aucune organisation, quelle qu’elle soit, ne peut résister à l’individu, tout en invitant à une réflexion plus large sur le libre arbitre. Mais le roman va au-delà de cette thématique classique, tant Asimov a l’art de surprendre le lecteur en le conduisant là où il ne s’y attendait pas (et, du même coup, vers le cycle de « Fondation »).

Une histoire passionnante sous-tendue par une réflexion sur l’humanité qui ne manque pas de pertinence : de la SF sacrément efficace !

J'ai beaucoup aimé« La fin de l’Eternité », Isaac ASIMOV
Traduit de l’américain (« The End of Eternity ») par Michel Ligny et Claude Carme
Editions Folio SF (353 p)
Paru en 1965

Les avis de : Anudar, Cracklou, Cachou

27 commentaires sur “« La fin de l’Eternité », Isaac ASIMOV

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  1. Forcément j’ai lu tout Asimov (ou alors faut chercher dans les coins, un truc ou deux). Ce que j’aime c’est qu’il a tout relié, ses séries Robots, fondation, etc, vraiment hallucinant.
    J’ai lu ce roman, et même une version un peu différente dans une recueil de nouvelles (je te dis que je suis fan!) ^_^

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    1. Mais t’es TROP forte, Keisha !
      Non, sans blague, je suis admirative parce que non seulement tu as tout lu, mais dans un laps de temps suffisamment court (ou avec suffisamment de mémoire !) pour être capable de faire les connexions entre toutes les oeuvres.

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      1. J’ai lu ça il y a longtemps (fort fort longtemps) et relu aussi… Vu mon âge, et ma vitesse de lecture, c’est normal que j’aie avalé plein de bouquins.

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    1. Moi aussi, je ne le connaissais pas du tout. Je l’ai découvert assez récemment sur un blog (mais je n’arrive pas à identifier précisément lequel).

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  2. Je me suis arrêtée aux livres «Les robots» et les cycles «Fondation» mais comme j’avais adoré, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas continué. Voici une lecture que je note et vers laquelle je devrai rapidement me tourner.

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  3. Je note cette lecture, le pitch est vraiment intéressant, merci pour cette découverte (et oui, je n’ai lu que quelques romans « Fondation » d’Asimov, il y a longtemps…) ! 😉

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  4. Bonsoir,
    Il a l’air très bien ce roman et, après avoir lu Fondation récemment, je sais de quelle logique implacable est capable Asimov. Merci pour cet avis.
    Jérémie

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  5. C’est drôle parce c’est un auteur que j’ai lu bien plus jeune, dont j’en garde un bon souvenir mais j’ai du mal justement à me souvenir de ses livres. La mémoire fait défaut il faudrait que je m’y replonge.

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