Un jour, il est question d’une petite fille qui n’aimait pas la finance mais adorait peindre les chevaux (« Comment laisser flotter les fillettes ? »).
Un autre jour, d’une jeune fille très belle habitant dans un bâtiment militaire (« Comment habiter le paramilitaire ? »).
Et ainsi de suite.
A chaque fois, la liste des protagonistes de cette espèce de pièce figure en tête, et des prénoms d’inconnus y côtoient des noms illustres.
S’ensuit une série d’aventures éclectiques mêlant allègrement, de manière faussement ingénue, diverses anecdotes à des échantillons de réalités du monde moderne. L’ensemble est parsemé des fantaisies ou réflexions qu’ils suggèrent de fil en aiguille au narrateur, des rapprochements parfois incongrus tissant des liens d’une chose à l’autre. Et tout cela avec un goût manifeste pour le divertissement mais en donnant pourtant, au passage, quelques coups de pied dans la fourmilière !
Mais d’où vient que ce drôle de livre se lit avec autant de plaisir ?
Il ne ressemble à aucun autre, il ne ressemble même à rien, serais-je tentée de dire, avec son côté décousu, son montage improbable de vignettes en tous genres.
Pourtant, on s’y installe sans problème, le style alerte et primesautier est très revigorant et on regarde défiler avec intérêt toute une galerie de personnages et de situations au hasard desquels l’auteur épingle, en collectionneuse avérée des faits et méfaits contemporains, telle ou telle spécificité et/ou avanie de notre monde moderne. Car chemin faisant, alors qu’elle s’amuse à surfer d’une micro-histoire à une autre, elle glisse un aparté socio-économique, une réflexion (explicite ou suggérée) sur l’air et les phénomènes du temps, du storytelling au port du voile en passant par le sens de la circulation en Corée, pour ne citer que quelques exemples parmi beaucoup d’autres.
Un piquant butinage, qui se plaît à faire fi des codes du roman pour se mettre au diapason de notre univers moderne, mais sans jamais en être dupe.
« Féerie générale », Emmanuelle PIREYRE
Editions de l’Olivier (249 p)
Paru en août 2012
Prix Médicis 2012
Oh mais ça a l’air bien! J’en ai juste lu un article dans un magazine suite au prix qu’il a reçu.
J’aimeJ’aime
J’avais achevé ma lecture il y a bien une dizaine de jours mais j’avais du mal à mettre un point final à mon billet au brouillon : pas évident de parler de ce roman complètement atypique !
En tout cas, je suis contente qu’il ait eu le prix Médicis… et maintenant que j’ai (enfin !) achevé la rédaction de mon billet, je vais pouvoir aller regarder ce que d’autres en ont dit.
J’aimeJ’aime
J’en ai entendu parler seulement au résultat du prix Medicis, je l’ai noté, je pense qu’il peut me plaire.
J’aimeJ’aime
Il est tellement atypique qu’il faut s’y aventurer pour se rendre compte.
J’aimeJ’aime
Cela semble original… une de mes libraires a adoré, je l’avais donc à l’oeil et attendais des avis de blogs. Voilà qui est fait !
J’aimeJ’aime
Ravie de te rendre service 😉 !
J’aimeJ’aime
L’aspect original me tente aussi beaucoup ! Pour une fois qu’un prix met en lumière un tel roman, on ne va pas se plaindre!:)
J’aimeJ’aime
Entièrement d’accord avec toi !
J’aimeJ’aime
Voilà un livre qui a l’air bien étrange! C’est vraiment un roman, au final? Ou un OLNI (Objet littéraire non identifié)? 🙂
J’aimeJ’aime
Tasha, sans conteste, c’est un OLNI !
J’aimeJ’aime
Bizarre, bizarre ! mais quand même tentant.Rassure-moi, l’auteur n’a pas l’air dans un état second pour avoir écris cette histoire ?
J’aimeJ’aime
Aucune inquiétude à avoir, le livre est surprenant, mais pensé !
J’aimeJ’aime
Bonjour Brize, je le lirais peut-être dès qu’il paraîtra en poche. Et puis j’essaye de diminuer ma Pal qui n’arrête pas d’augmenter et j’ai déjà un autre prix littéraire dans le collimateur: Notre-Dame du Nil de Scholastique Mukasonga. Bon dimanche.
J’aimeJ’aime
Tiens deuxième fois en deux jours que je je croise ce livre qui parait bien original ! Ma curiosité est attisée !
J’aimeJ’aime