« Rien de personnel », Agathe COLOMBIER HOCHBERG

rien de personnelElsa est historienne et a aussi fait paraître quelques biographies de personnages illustres. Son éditeur et ami, Albert, est donc un peu surpris lorsqu’elle lui annonce son nouveau projet : écrire la biographie de l’actrice Vera Miller. Ce qu’Elsa est incapable de lui avouer, c’est qu’elle est la fille de Vera, un secret bien gardé par une mère avec laquelle, très jeune, elle a fini par perdre totalement contact …

Voilà une manière originale de traiter ici d’un secret de famille, dévoilé dès le début du roman. Ce n’est donc pas vers lui qu’est tendue la narration, mais vers la quête qu’Elsa effectue de sa mère.
Les chapitres de la biographie qu’elle rédige viennent entrecouper le récit de ses recherches mais aussi de son quotidien. Si j’ai été (très) agacée par la relation un peu caricaturale (mais l’est-elle ?) qu’Elsa, de son côté, entretient avec sa fille de onze ans, petit tyran préadolescent qui la mène par le bout du nez, le reste m’a plu car je l’ai trouvé finement analysé. On découvre l’actrice en suivant l’avancée des travaux menés par Elsa et le portrait qui nous en est dressé, inséré dans son époque, s’avère parfaitement crédible, Vera Miller semble avoir réellement existé. Elsa, quant à elle, est un personnage qui nous devient tout de suite très proche. Dès lors on s’inquiète du risque que lui fait courir son entreprise, elle qui a déjà tant souffert de l’éloignement de sa mère. Et on se demande, aussi, si ces deux-là seront un jour réunies.
Un roman bien mené, très agréable à lire et qui ne sombre pas dans la facilité.

J'ai bien aimé !« Rien de personnel », Agathe COLOMBIER HOCHBERGJury du Prix du Roman Confidentielles 2014
Editions Fleuve (302 p)
Paru en janvier 2014

L’avis de Cathulu et celui de Cuné.

Prix du Roman Confidentielles : 12ème lu/13 à lire

12 commentaires sur “« Rien de personnel », Agathe COLOMBIER HOCHBERG

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  1. pourtant tu as des réserves puisque tu ne mets que 2 part de ta célèbre tarte alors, lesquelles ton billet est vraiment positif

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    1. 2 parts de tarte (voir légende sur le côté droit du blog) = j’ai bien aimé, alors que 3 parts = j’ai beaucoup aimé.
      Donc celui-ci, très agréable à lire, certes, fait partie des (nombreux) romans dont j’ai apprécié la lecture (et c’est déjà pas mal), mais il ne franchit pas le cap des 3 parts (ils ne sont pas nombreux à le faire 😉 ) pour des raisons que je ne vais pas énumérer à chaque fois (je préfère souligner ce qui est positif) et qui peuvent concerner l’écriture, le choix du thème, la manière dont le livre m’a ou non touchée. Bref, c’est la différence que tu ferais, lorsque tu parles d’un livre à une copine, entre un livre qui t’a bien plu et celui qui t’a beaucoup plu (et que tu voudrais vraiment qu’elle lise).
      J’ai adopté ce système de « cote d’amour » pour éviter, justement, toute ambiguïté : je peux dire du bien d’un livre sans forcément aller le ranger dans « le coin des préférés » (3 ou 4 parts de tarte, voir rubrique sur le côté droit du blog).

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  2. J’ai refusé de participer à ce Prix quand j’ai vu le nombre de livres à lire, je n’étais pas en état à ce moment là mais finalement je ne regrette pas trop… je ne note que les coups de coeur en ce moment, ça fait déjà du monde !!! 😀

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    1. Pour moi, au contraire, ça tombait plutôt bien (j’en reparlerai dans mon billet « bilan »). Comme toi, j’ai tendance à ne noter que les coups de cœur, mais avoir quelques titres de livres-détente (et pas bêtes) sous le coude, ça peut être pas mal aussi (parfois, on en a besoin).

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    1. Dommage que la relation mère-fille entre la narratrice et sa fifille adorée (mais littéralement, pour moi, insupportable) ait perturbé ma lecture (cette relation-ci, j’avais davantage de mal à y croire, alors qu’elle n’a rien de romancé, pourtant).

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  3. Les vrais coups de cœur, je les note aussi précieusement mais les romans agréables comme celui-ci, je les note aussi car on a moins de chance d’en entendre parler à nouveau et on finit par les oublier totalement or, parfois et même souvent après un Grand livre , j’ai besoin de ce genre de lectures moins prenantes et puis, pour dire la vérité, j’aime beaucoup aussi noter plein de choses et faire des listes dans mes carnets! Vieille habitude d’avant le blog!

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    1. Je trouve que tu as raison de beaucoup noter (ce que j’ai le tort de ne pas faire), parce qu’on ne sait jamais trop ce dont on aura envie/besoin à un moment donné, d’autant que, comme tu le soulignes, quand on sort d’une lecture forte, on a du mal à embrayer sur autre chose après (si on cherche quelque chose d’aussi bien, on ne trouve pas, alors autant passer au moins provisoirement dans une autre catégorie).

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  4. Je n’en suis plus à noter les romans qui ont « seulement bien plu », encore que .. s’il croise ma route, en fonction du moment et de l’état d’esprit, il peut avoir sa chance.

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    1. Entièrement d’accord avec toi : c’est exactement le genre de livre sur lequel on aimerait tomber quand on cherche une lecture distrayante et intelligente (les deux sont compatibles, la preuve !).

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